Excusez-moi pour le dérangement... On m'a dit que ça vous ferait plaisir. (Philos, qui d'autre ? U_U)

J'étais aux prises avec une grande carte de Terrae -je tentais de découvrir à travers de vieux plans des cachettes sûres pour les novices ou ceux qui refuseraient de se battre durant l'attaque de Zane qui semblait de plus en plus présente- lorsque des coups frappés à ma porte me firent sursauter.
Je relevai la tête et lançai :

- Entrez !

J'eus un sourire en apercevant Yureka, et regardai le cadre avec une curiosité non dissimulée. Je saisis la photo et regardai un instant les personnages. J'aperçus un couple de personnes âgées qui en me disaient rien, une femme fort belle, et ...
Deux personnes qui m'étaient terriblement familières.
La première était un homme que j'aurais voulu avoir pour père. Un sourire conquérant d'un homme heureux, des cheveux roux flamboyants mi-longs, des yeux gris étincelants. Un héros. L'ancien directeur de Terrae, et l'homme que j'admirais le plus au monde. Adam.
Puis une petite fille au sourire timide, aux grands yeux verts et aux cheveux roux encore courts, une petite fille qui aurait hanté mes rêves d'enfant si j'avais grandi auprès d'elle.
La seule qui pouvait me faire pleurer et me faire rire d'un seul regard, d'un seul sourire.
Alia.

Je me figeai, et relevai le regard vers Yureka, les yeux brillants.

- C'est ... C'est vraiment .. gentil de ta part Yureka, je ... Je ne sais as quoi dire, c'est ... c'est incroyable, soufflai-je de ma voix étranglée.

Je regardais la photo sans me lasser, puis regardai de nouveau Yureka, sans arriver à dire quoi que ce soit. Je me passai la main sur le visage pour tenter d'y effacer les larmes que j'avais au coin des yeux.

- Cette photo ... C'est incroyable ...

Je me remis à la contempler, passant doucement mes doigts dessus.

- Puis-je savoir où tu l'as trouvée ?... demandai-je au bout d'un moment.

Ce qu'elle me dit me rendit curieux. Une cache ? Dans les ruines ?... Ce serait l'idéal !... Je lui souris, avant de hocher la tête vigoureusement.

- Je suis tout à fait pour. Cet endroit me serait très utile.

Je me levai, avant de rire à sa première réplique.

- Et ne t'en fais pas, de toute manière, ces pierres étaient bien vieilles, et ne servaient d'abri qu'à quelques oiseaux qui sont sûrement allés faire leur nid ailleurs, dis-je en riant doucement. Et à moins que ces derniers ne portent plainte, je ne vois pas pourquoi je vous dirais quoi que ce soit.

Je m'approchai d'elle avant de lui dire, enthousiaste mais le gardant plus pour moi que je le pensais :

- Je te suis. Emmène moi où toi et ton amie avez trouvé cette cache, souris-je.

Je m'avançai vers la sortie, et fermai la porte derrière nous, laissant mon bureau vide pour quelques temps ...