Terrae, Institut pour jeunes aux capacités ... hors du commun.
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Oublier <Usagi>

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Message  kyôden Mer 28 Avr - 21:33


    C
    ’est un fait: quand on essaye de ne pas penser à quelque chose et bien… on y pense. Je n’échappais pas à cette atroce règle. Ce que cela signifie ? Que mes tentatives d’oublier ma dernière rencontre avec elle étaient vaines. Irrémédiablement vaines. Et, facile à imaginer, cela me faisait enrager.
    Ce jour là encore, il avait suffi d’un regard vers la forêt pour que je revois défiler devant mes yeux cette après-midi maudite… autant dire que j’avais vite fais marche arrière. Cette vision était assez trouble, comme décomposée par le brouillard de fatigue qui avait hanté mon esprit. Mais maintenant que j’étais à nouveau vif, la réalité –une réalité extrêmement dégradante- s’imposait à ma raison offusquée avec précision. J’étais pourtant parti du bon pied, dégainant mon sabre dans le saint objectif de la tuer, laissant libre court à ma haine dévorante… Hélas cet accès de violence, quoique non irréprochable, certes, avait été balayé comme une fine poussière par le vent. Sans prévenir. Et ça, je ne le comprenais pas. Ni me le pardonnais. C’était une source de plus à ma colère. Non que je pouvais me vanter d’être d’une nature particulièrement calme mais cette fille avait le don de me faire enrager au plus haut point.
    Il n’y avait rien eu pour déclancher ce qui m’avais fait abandonné mon idée. J’avais simplement baissé les bras, sur un débile coup de tête. Ce n’était pas de la lâcheté, non… Qu’était-ce, alors ? A cet instant, je n’avais plus été moi-même. La preuve : j’avais capitulé. Kyôden, capituler ? Ah, laissez moi rire… jamais. Ce n’était qu’une expérience, une de plus, de mon esprit malade. Un acte fou, et surtout risqué. J’avais d’ailleurs payé le prix de mon audace.
    Ses doigts graciles sur ma nuque, son souffle si proche que j’en avais frémi. Ses lèvres.
    Brusque retour au présent : je me rendis compte que c’était une douleur qui m’avait éveillé de ces pensées absurdes. J’avais sans m’en rendre compte balancé mon poing droit sur le tronc de l’arbre contre lequel je m’étais appuyé. Mon inconscient avait parlé. Ces réflexions étaient inacceptables. Je soupirai, dans l’ombre des feuillages, à l’abri des rayons du soleil. Mais il y avait plus ardents, plus éblouissants et plus dangereux que ceux de l’astre du jour. Seulement, aucune obscurité n’est assez sombre pour y échapper. Aucun baume ne soigne ses brûlures. Il rend aveugle un autre regard que celui des yeux. Voilà ma description de cet inconnu si repoussant et attirant à la fois que j’avais aperçu. Je restai silencieux un moment, écoutant le murmure du vent qui faisait chanter les feuilles, y cherchant peut-être un début de réponse, un appuis insensé. Ne pas y penser. Ne pas changer…
    Elle était partie sans mot, mais sa réaction à son propre geste fou en laissait imaginer beaucoup, sans pour autant que je puisse deviner ce qui l’avait poussé à faire ça. Je n’avais pas tenté de la retenir. Car c’était exactement ce que je désirais : qu’elle s’en aille. Oh, était-ce bien là la vérité ? Qu’était alors ma vision des choses, ce jour maudit ? Lorsqu’on n’a personne, on est seul. Mais lorsque l’on a déjà connu autre chose que la solitude, le mot est autre. Abandon. Peut-être était-ce ce que j’avais ressenti, mais qui sait ? Encore un inconnu.
    Que je ne souhaitais pas découvrir.
    Un nouvel éclair vengeur m’éveilla : la douleur s’était propagée dans mon bras durant un instant, me tirant à nouveau de mon étrange torpeur. Un effet bénéfique. Je me retrouvai à fixer bêtement ma main sanguinolente. Quel idiot. Avec un sifflement rageur, je rassurai mon esprit affolé par mes pensées inhabituelles en lui imposant les images des jours précédents. Toutes les personnes que j’avais croisé alors pouvaient en témoigner amèrement : Kyôden restait Kyôden. Insolent, arrogant, insupportable. Dément. C’était pire encore qu’avant.
    Qu’avant quoi ?
    Avant ce jour où pour la première fois, j’avais goûté à une saveur plus suave que le sang, plus raffinée même que la victoire. J’étais incapable de m’en rappeler l’exact parfum : juste après, j’en avais honteusement essuyé toute traces pour y échapper. Le regrettais-je ? Rah, le simple fait de me poser cette question m’horripilait. Je devais bannir ces souvenirs, et pour toujours.
    Malgré tout, elle avait réussi à me donner un avant-goût d’un domaine inexploré et interdit. A chambouler mes certitudes. Non, une. La plus importante.
    Car sur un plan, le plus large, j’étais resté le même : je haïssais les gens, je haïssais le monde, je haïssais la vie, je me haïssais, moi. Mais voilà, je n’étais plus sûr de la haïr. Elle.
    > SUFFIT !
    J’avais craché ce mot pour m’empêcher de me perdre à nouveau le contact avec l’instant en cours. Chez moi, le passé n’avait aucune importance : il était en général refoulé ou simplement oublié. Alors pourquoi ruminais-je ce souvenir damné ?
    J’allais me cramer. Voilà ce qui arrive quand on joue avec le feu. Un astre nouveau menaçait ma liberté. La solution qui me restait était d’employer les grands moyens : non pas échapper au problème mais en éliminer la cause. Jusque là, tout n’était qu’évidence. C’est à cet endroit que je bloquais. J’avais déjà tenté cette issue. Et j’en avais été incapable.
    Je m’assis dans l’herbe en parcourant les alentours des yeux, à la recherche d’une victime sur qui passer les nerfs.
    Oublier.
    Il ne me restait plus que cette échappatoire, si un autre sursaut de démence ne venait pas m’aider à accomplir ce qui devait être fait.
    Oublier.
    Oublier.
    Se convaincre du fourvoiement de l’irréfutable.
    Echapper aux infâmes rayons du possible.
    Quel était-il ? Quelle était cette pensée si atrocement éloignée de mes principes ? Et bien…
    J’avais passé un instant d’éternité avec Usagi. Et ce n’était pas assez.
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Message  Usagi Jeu 29 Avr - 2:02

La nullité.

Quoi de plus magnifique que la poésie d'un terme aussi simple pour définir mon abjecte et irréfutable défaite ? Je rentrais d'un entrainement qu'Himienaï avait eu la bonté de m'accorder entre deux missions. Résultat des courses ? Lèvre fendue, vêtements maculés du sable rouge de l'arène, le must restait le magnifique coquart qui me lançait juste sous l'oeil gauche, sans parler de la magistrale estafilade sur mon bras droit, conséquence d'une garde bien faible qu'Hime' avait percé dès le début du combat. La suite n'avait été qu'une funeste plaisanterie...

Depuis mon retour à Terrae, j'avais, et de très loin, privilégié l'entrainement de mes pouvoirs à l'art du sabre. Ma technique des marionettes fonctionnait mieux que jamais, la moindre plante réagissait à tous mes caprices en un temps record, sans même parler de la télépathie, qui avait toujours été le pouvoir avec lequel j'avais le plus de facilités...Je me croyais forte, je me sentais prête, de taille à rétamer un master...Ce qui n'avait rendu ma défaite que plus amère encore.

Dès le début du combat, Himienaï avait bâtit une muraille blindée autour de ses pensées, et je ne m'étais même pas risquée à essayer de la briser. Mais...j'avais perdu l'habitude d'anticiper les attaques de l'adversaire sans la télépathie. Si bien qu'en quelques minutes à peine, elle était passée sous ma garde, m'infligeant une sympathique coupure qui barrait tout mon avant-bras. En mauvaise posture dès le début, je n'avais rien trouvé de mieux que d'utiliser mes pouvoirs...Ce qui lui donnait le feu vert pour utiliser les siens. Se battre contre une invisible sans télépathie...C'est carrément la m*rde.

Contre un véritable adversaire, je n'aurais pas fait long feu. Et Himienaï n'était pas du genre à prendre des gants...Même si elle s'était retenue. Ce qui m'avait fait enrager plus qu'autre chose. Hors, perdre son sang-froid durant un combat est la pire des erreurs...et souvent la dernière que l'on à l'occasion de comettre. Est-il utile de préciser que j'ai lamentablement perdu ?...

Car oui, ce combat n'avait été qu'une perte du début à la fin. J'y avais tout donné, sachant qu'il est inutile de retenir ses coups contre un master...Et je n'en avais rien reçu sinon la certitude que j'étais trèèèèèèèèèès loin de devenir master un jour. Ce qui est une pensée excessivement...décourageante. J'avais fait d'énormes progrets...pour rien. Ouais ok je sais, vive l'optimisme, mais la, très franchement, j'suis pas d'humeur. Sachant que si ça se trouve, même une étoile pouvait me rétamer. Ou pire encore, un simple initié. A cette pensée, je serrais mes doigts autour de mon sabre, que j'avais encore à la main...gauche, évidement, la droite n'étant plus vraiment en état de porter quoi que ce soit.

C'est donc de très charmante humeur que je traversais la cour d'un bon pas, tête basse, le regard sombre, machoire crispée. Comme le sang de ma coupure au bras ne cessait pas de couler, j'avais pris la résolution de me rendre à l'infirmerie - comme ça, ils me débarrasseraient du reste au passage. Et puis, ça fait mal, m*rde quoi ! >< Je passais devant un groupe de jeunes initiés, qui essayaient de créer des boules de feu/eau/tonerre en riant, et je les fusillais du regard. Il me laissèrent passer sans discuter - en même temps, je devais pas vraiment avoir la tête de quelqu'un qui a envie de discuter. Je fis encore quelques pas, resassant de noires pensées - avant de brusquement me rendre compte que je n'étais pas la seule du coin à jouer à ce jeu là.

Kyôden.

Mon coeur fis un bond dans ma poitrine, et en l'espace de quelques secondes je m'imaginais faire demi-tour pour le contourner d'assez loin, histoire de lui échapper...Plantée au milieu de l'allée, je le cherchais des yeux, et le trouvais rapidement. Assis au pied d'un arbre, il n'était pas tout à fait dos à moi - s'il tournait la tête maintenant, il me verrait. Je trépignais, voulant faire demi-tour sans pourtant parvenir à m'y résoudre. Mais en même temps...Il fallait qu'on discute. Du moins, je le voulais. Mais la discution avec lui ne pouvait démarrer que par un combat...Hors je venais tout juste d'en livrer un, et je me voyais mal enchainer direct sur un second, sourtout face à un adversaire aussi redoutable. Sauf si...Je venais d'essuyer une cuisante défaite. Si je me présentais à lui maintenant, pourrait-il considérer le combat comme inutile puisque déjà livré, et en sa faveur, puisque j'avais perdu ?...Tu parles d'une logique de troll...Bof, de toute façon, aujourd'hui, je n'ai plus rien à perdre.

Et c'est ainsi que, sous l'impulsion d'une logique plus que débile, je me dirigeais vers l'arbre où Kyôden était assis. Je jetais plus que je posais mon sabre contre le tronc, avant de m'y appuyer à mon tour, mains dans les poches.

- Salut...lançais-je, attendant de subir la foudre qui n'allait pas manquer de me tomber dessus...
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Message  kyôden Dim 2 Mai - 18:45

    Je ne l’avais pas vu venir, mais lorsque je me rendis compte de sa présence, l’effet fut foudroyant. Il me suffit d’entendre sa voix si redoutée pour sursauter imperceptiblement. Tentant de rester aussi impassible que possible, je chassai violement mes pensées pour ne laisser dans mon esprit qu’un grand vide ronflant d’agacement. Celle là alors. Comment pouvait-t-on tomber si mal ? Je l’ignorai tout d’abord, tout sauf disposé à répondre à son pathétique salut. Encore tendu mais la surprise passée, je jetai un œil à ce qui avait émis un bruit mat en tombant au sol : son sabre. Si en plus elle se présentait désarmée… Que lui prenait-elle de venir ainsi, au lieu de simplement passer son chemin ? Si ça l’amusait de se compliquer ainsi la vie, j’allais lui expliquer ma façon de penser.

    Sans effectuer un seul mouvement, même pas pour daigner la regarder, je m’appliquais à calmer ma fureur afin qu’il ne transparaisse pas dans mon ton :

    > Tiens tiens… Mais ne serait-ce pas la glaciale Usagi…

    Objectif du jour : l’éloigner. Il faut dire que se faire sortir quelque chose de la mémoire tout en en fréquentant la principale concerné, ça n’aidait pas. Je passais instinctivement une main sur le pommeau de mon sabre que j’avais avec moi, ne le quittant plus. Peut-être qu’il était temps. Elle avait lâché son arme, autant en profiter… Cela me démangeait tant qu’une fine couche d’électricité grésillante frémit le long du fourreau. Je commençais lentement à tirer la lame hors de son étui, dans un doux chuintement. Oui, j’étais assez cruel pour m’en prendre à une désarmée… sachant qu’elle ne l’était pas tant, avec ses foutus pouvoirs, et risquait de me poser des problèmes. Mais moi aussi j’en avais et je comptais bien m’en servir si problème il y avait. De toute façon j’avais l’avantage de la surprise et si je-…

    Soupir. Bien sûr que non. T’es en train de lire dans mes pensées, là ? Aaarh…
    Je me levai d’un bond et rengainai mon sabre d’un même mouvement, l’air sombre. Du moment qu’elle lisait en moi, je ne pouvais pas faire grand-chose. J’avais retenu la leçon. Je lui fis alors face, la détaillant du regard sans cacher mon soudain contentement. Je ne cherchai même pas à me mordre les lèvres pour empêcher le sourire vicieux qui s’afficha sur mon visage. Non que j’étais ravi de voir Usagi, évidement, mais elle était en piteux état et, aussi terrible que cela puisse paraître cela me faisait… plaisir. Un bonheur bien immoral, mais je n’ai jamais précisé être vertueux, au contraire. Je n’avais pourtant pas le souvenir d’une telle euphorie à l’éventualité d’une douleur physique chez l’autre, hormis lorsque cela était chez le seul être avant elle que j’avais haïs à l’en tuer, et cela m’intriguait presque. Ce sadisme, était-ce pour me convaincre que je l’abhorrais encore ?

    Je profitai quelques secondes de la vue de son sang qui s’écoulait le long de son bras avant de vriller mon regard dans le sien, presque hilare.

    > Bah alors, on est tombé dans les escaliers ? Oh non, attends… fis-je en m’emparant sans délicatesse de son bras où courrait la fine ligne écarlate. Quelle chance a la personne dont la lame à goûté à ta chair ! m’exclamai-je avec une cruelle franchise.

    Ma colère se satisfaisait presque à l’idée qu’elle ait souffert d’une défaite. Quoique je restait un semblant déçu de la voir encore sur pieds… J’enserrai son poignet en continuant de jouer l’agressif.

    > Et bien, pÔvre déchue, que me vaut cette si sympathique visite ? Pour autant que je sache, on est loin de s’apprécier, n’est-ce pas ?

    Je la lâchai enfin, fis un pas en arrière et contemplai mes deux paumes. L’une se couvrait du sang d’Usagi, et l’autre du mien qui commençait à sécher après le brutal coup que j’avais précédemment porté à l’arbre. Lequel était-il le plus impur ?

    > Enfin bref. Je ne sais pas quel nouveau coup de tête idiot t’a poussé à venir mais moi, rien ne me force à te supporter encore.

    Non, rien du tout. Je pouvais lui tourner le dos et partir sur le champ. Ce serait terminé pour de bon. J’eu d’ailleurs un léger mouvement de recul, me tournant à demi pour aller voir ailleurs si elle n’y était pas. Mais voilà, je me figeai au lieu de m’éloigner vraiment et reportai mon attention sur Usagi.

    > Malheureusement, je suis trop curieux pour te délaisser tout de suite. On ne va pas ouvertement vers quelqu’un qui nous déteste sans une idée derrière la tête. Je te préviens par contre : si c’est encore pour des sermons inutiles, ça sera sans moi.

    Elle n’avait pas l’air d’une humeur rayonnante, à moins que c’était la vilaine tâche bleuit sous son œil qui faisait cet effet. Un coin de mes lèvres se releva à nouveau dans un rictus railleur :

    > Et ne compte pas non plus sur moi pour sécher tes larmes.

    Ah, ça non ! J’étais trop heureux de la voir affligée. Ou trop furieux encore pour le voir autrement…

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Message  Usagi Dim 2 Mai - 20:16

Un léger sourire étira mes lèvres, et je levais les yeux au ciel en soupirant. Voilà qu'il sursaute quand j'arrive maintenant... Un peu surprise tout de même par sa réaction, je restais immobile contre mon arbre, toujours souriante, suivant simplement le fil de ses pensées. Moi qui m'attendais à une réaction excessive du style : ... Non, en fait, je ne savais même pas à quoi je m'attendais en osant venir lui parler après ce que j'avais fait, cette après-midi là. Des cris ? Des reproches ? Un combat ?...Non, j'étais forcée d'admettre qu'il avait un peu plus de finesse que ça.

La "glaciale Usagi" ? Il a relut du Homère récement ou quoi ? Ou le qualificatif, c'est juste pour faire classe ?...Parce que moi, j'trouve pas ça classe du tout. Je laissais mon regard glisser jusqu'à son sabre, et je remarquais qu'il avait la main sur le pommeau. Mais il ne peut-pas se tenir tranquille cinq secondes ? =.=

Avisant les légères étincelles qui parcoururent furtivement l'arme, je levais une nouvelle fois les yeux au ciel, contrainte de modifier légérement ma position contre l'arbre de manière à pouvoir me dégager plus rapidement en cas d'attaque "surprise". Je frissonais au son que produisit la lame en quittant le fourreau, prête à réagir, prête à être plus rapide que lui, l'adrénaline tout juste abandonnée réaffluant vivement dans mes veines. Callant un pied contre l'arbre, je me préparais à bondir, saisir mon sabre et attaquer à mon tour...Juste avant de recevoir son message télépathique.

- Ben ouais, tu vois, c'est ça le principe de la télépathie...répondis-je en me détendant progressivement, blasée.

J'eu pourtant un léger mouvement de recul lorsqu'il se releva brusquement, toujours méfiante malgré tout. Je ne pris pas garde à son regard noir...Mais lui retournais un regard surpris lorsqu'un stupide rictus vint déformer son visage. Ben quoi, il a jamais vu de sang ou quoi ?...Attend, je rêve ou...ça l'amuse ?! Un frisson de colère cette fois parcourut ma colone vértébrale, et je serrais les poings. Je vais lui faire voir moi, ce que ça fait de mordre la poussière ! Il va goutter la douleur d'une lame...Ouais, plus tard en fait, là...j'ai la flemme. Je subis sa petite inspection sans broncher, impassible en apparence, et sa réplique m'arracha un sourire carnacier.

- Non Kyôden, tu dois être la seule personne sur cette terre à réussir à te mettre dans des états pas possible tout seul, lançais-je en insistant bien sur les derniers mots. Et oui, tu vois, c'est ce qui arrive quand on prend le risque de se mesurer à plus fort que soi, ajoutais-je, souriante mais le regard noir.

Mais s'il y avait bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était qu'il me prenne le bras comme ça. Les bords de la plaie mis à mal me lancèrent violement, mais je me mordis la langue pour retenir un gémissement. Ca lui aurait fait bien trop plaisir !! Je voulu m'arracher à son emprise, mais il serrait fort, et tirer ne faisait qu'augmenter la douleur. Je détendis donc mon bras, décidant d'attendre qu'il le lâche de lui même, comptant sur le fait que me torturer l'amuserait un instant puis le lasserait, assez vite je l'espérais. Je me contentais donc de serrer les dents pour mieux le fusiller du regard.

- Ah ça c'est sûr, ce n'est pas une chance qui risque de t'être offerte un jour, alors profites en bien surtout ! sifflais-je en serrant les poings, me retenant pour ne pas lui ballancer ma main libre dans la figure.

Mais qu'est ce qu'il m'a prit de venir le provoquer comme ça ! J'suis mazo ou quoi ? A en juger par la situation, on pourrait se poser des questions...Il ressera encore sa prise, et cette fois je ne pu retenir un gémissement de douleur. Raahh, je me déteste, ce n'était vraiment pas un bon jour !! ><

Je crois qu'à cet instant je le détestais presque autant qu'il me haïssait. Aucune peine, aucune folie ne l'autorisais à faire preuve de sadisme envers moi, à prendre plaisir à augmenter ma propre souffrance. Incapable de réagir, je me contentais de vriller mon regard dans le sien avec toute la violence dont j'étais capable. Ca tu l'as dit, pour le coup, on est très loin de s'apprécier...

Puis il me lâcha...enfin. Je ramenais mon bras blessé contre moi, passant une main sur la coupure à vif tout en lui lançant un regard meurtrier. Ca, il me le paiera. Pas maintenant, non, plus tard, lorsque nous serions sur un pied d'égalité, je me ferais un plaisir de lui faire sentir la douleur d'une lame pénétrant la chair. La vengeance est un plat qui se mange froid...Je remarquais alors que son autre main était elle aussi couverte de sang. Son sang ?...

- Ben justement, un coup de tête idiot, répondis-je en me forçant à sourire malgré la douleur de mon bras. Non, en effet, rien ne t'oblige à "me supporter"...Ce qui ne t'empêche pas de prétexter une curiosité qui n'a pourtant pas lieu d'être juste pour rester. Et toi, quelle idée stupide dissimules-tu sous ton crâne qui te pousse à rester malgré le fait que nous ne nous apprécions pas ?...

Je penchais la tête sur le côté en avançant de quelques pas, juste assez pour couvrir la distance qu'il venait tout juste d'instaurer entre-nous.

- Je ne viens pas pour le plaisir de te faire des sermonts...contrairement à ce que tu sembles croire, c'est loin d'être une de mes activités favorites, mais tu es tellement pathétique parfois que je n'ai vraiment pas le choix...lançais-je, ironique. Et puis, si je me souviens bien, mes larmes, tu aurais plus tendance à les provoquer qu'à les sécher, ce que je ne t'ais d'ailleurs jamais demandé de faire...

J'avançais encore avant de tout simplement le contourner, effleurant son épaule au passage. Mon regard glissa sur son sabre, et je tiquais en me rendant compte que le mien était resté sous l'arbre, déjà à plusieurs mètres...Il ne me restait que mon poignard...Ce qui n'était peut-être pas forcément plus mal. Après tout, mes armes conduisaient l'électricité, je l'avais déjà amèrement constaté...S'il attaquait maintenant, il me restait toujours mes pouvoirs. Plus ou moins rassurée, je louchais sur sa main blessée, et je penchais à nouveau la tête sur le côté.

- Et toi, t'as trébuché sur un brin d'herbe ? demandais-je en désignant vaguement sa main sanguignolente. Pardonne le jeu de mot bidon, mais t'y es pas allé de main morte dit donc, t'avais besoin de te défouler ? L'arène, c'est mieux dans ces cas là, affirmais-je en levant l'index gauche en prenant l'air de "celle-qui-sait-ce-qu'elle-dit". Bon, soupirais-je, il semblerait que nous ayons tous les deux besoin de soins, je suggère donc une "trève" le temps d'aller faire un tour à l'infirmerie, lançais-je, définitivement blasée de ce petit jeu.

Je retournais vers l'arbre pour réccupérer mon sabre, même plus en colère malgré ce qu'il venait de me faire subir, avant de passer à nouveau devant lui en direction de la Tour Argent.

- ...Fait comme tu veux, c'est par-là, lançais-je en me détournant sans attendre de voir s'il me suivait ou non.
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