Les Ruines de notre amour.(privé)
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Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Jeu 24 Juin - 23:21
Le crépuscule allait faire tomber le jour. L'heure était flamboyante, et la pesante chaleur du jour s'était quelque peu écartée de Terrae, aussi j'étais sortie pour courir. Je faisais de plus en plus d'exercice, pétrifiée à l'idée de prendre le moindre gramme et surtout forcée de détourner mon esprit qui sans cesse me renvoyait à la même personne que je ne voulais plus reconnaître.
Son visage s'imposait à moi, à tous les moments de la journée, pour des raisons anodines. N'importe quoi dans mon environnement, un rire, une image, une odeur, me renvoyait à lui, je trouvais ses traits sur d'autres visages, des similitudes dans la façon de parler, il était partout, envahissant mon quotidien. Même si je restais seule, ma chambre me faisait immanquablement dériver vers sa présence, sans cesse. Un seul moyen pour l'oublier : courir, encore et encore, avec mon casque sur les oreilles, de la musique faisant crier mes tympans.
J'en avais eu besoin aujourd'hui, de courir une nouvelle fois encore, pour l'oublier encore et encore.
Le tapis d'herbe sèche de la forêt de trahissait aucun de mes pas qui foulaient à peine les herbes. Mes poids retirés de mes chevilles, j'étais un oiseau planant au dessus du sol. Un oiseau qui écoutait de la musique trop fort. J'arrivai finalement dans les ruines, ralentis quelque peu l'allure. Je regardai les vieilles pierres, m'y attardai quelques instants, songeuse, avant de repartir de plus belle.
Alors que j'étais en train de slalomer à toute allure entre les pierres immenses, mon regard tout entier concentré sur ses pierres pour ne pas y tomber, je ne pus voir arriver une silhouette qui avait certainement sauté d'un perchoir. Je pris une impulsion, me décalai in extremis en prenant appui sur le sol pour sauter en dehors de la zone dangereuse, et retombai au sol. Mon pied se prit hélas dans une faille de ce qui avait dû être un sol en marbre, et ma cheville craqua assez sinistrement.
Je retirai mon pied, tombai un genou au sol, mes mains sur ma cheville, palpant la zone douloureuse. Ouf, pas cassée, juste foulée apparemment. Je fis une grimace, retirai mes lunettes de mon nez, les posai sur ma tête, et fis tomber mon casque dans mon cou. Je relevai alors la tête vers la personne responsable de ma douleur avec une mine agacée.
- Ça va pas de sauter sur les gens comme ç-... commençai-je.
Je croisai alors le regard de la personne qui était responsable de ma chute. Je retins un soupir, soupir de lassitude face au destin qui semblait adorer s'acharner sur moi. C'était Lui. Je me redressai, soutins son regard, avant de soupirer, entre l'amusement et le cynisme, plus douce cependant -comment être dure face à ses yeux ?...
- Ça ne va pas, de sauter sur les gens comme ça ?... lui demandai-je en prenant appui sur une grosse pierre.
Son visage s'imposait à moi, à tous les moments de la journée, pour des raisons anodines. N'importe quoi dans mon environnement, un rire, une image, une odeur, me renvoyait à lui, je trouvais ses traits sur d'autres visages, des similitudes dans la façon de parler, il était partout, envahissant mon quotidien. Même si je restais seule, ma chambre me faisait immanquablement dériver vers sa présence, sans cesse. Un seul moyen pour l'oublier : courir, encore et encore, avec mon casque sur les oreilles, de la musique faisant crier mes tympans.
J'en avais eu besoin aujourd'hui, de courir une nouvelle fois encore, pour l'oublier encore et encore.
Le tapis d'herbe sèche de la forêt de trahissait aucun de mes pas qui foulaient à peine les herbes. Mes poids retirés de mes chevilles, j'étais un oiseau planant au dessus du sol. Un oiseau qui écoutait de la musique trop fort. J'arrivai finalement dans les ruines, ralentis quelque peu l'allure. Je regardai les vieilles pierres, m'y attardai quelques instants, songeuse, avant de repartir de plus belle.
Alors que j'étais en train de slalomer à toute allure entre les pierres immenses, mon regard tout entier concentré sur ses pierres pour ne pas y tomber, je ne pus voir arriver une silhouette qui avait certainement sauté d'un perchoir. Je pris une impulsion, me décalai in extremis en prenant appui sur le sol pour sauter en dehors de la zone dangereuse, et retombai au sol. Mon pied se prit hélas dans une faille de ce qui avait dû être un sol en marbre, et ma cheville craqua assez sinistrement.
Je retirai mon pied, tombai un genou au sol, mes mains sur ma cheville, palpant la zone douloureuse. Ouf, pas cassée, juste foulée apparemment. Je fis une grimace, retirai mes lunettes de mon nez, les posai sur ma tête, et fis tomber mon casque dans mon cou. Je relevai alors la tête vers la personne responsable de ma douleur avec une mine agacée.
- Ça va pas de sauter sur les gens comme ç-... commençai-je.
Je croisai alors le regard de la personne qui était responsable de ma chute. Je retins un soupir, soupir de lassitude face au destin qui semblait adorer s'acharner sur moi. C'était Lui. Je me redressai, soutins son regard, avant de soupirer, entre l'amusement et le cynisme, plus douce cependant -comment être dure face à ses yeux ?...
- Ça ne va pas, de sauter sur les gens comme ça ?... lui demandai-je en prenant appui sur une grosse pierre.
Mist- Master
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Ven 25 Juin - 0:40
Lorsque je n'avais rien à faire, mes pensées se tournaient toujours automatiquement vers Elle. C'est pourquoi, les trois-quart du temps, je ne faisais que penser à cette jeune fille si étrangère à mon coeur désormais. Alors, pour tenter de l'oublier, de l'effacer ne serait-ce qu'un instant de mes pensées, je passai mon temps à sortir ici et là, espérant toujours croiser quelqu'un avec qui parler pour m'occuper ne serait-ce que quelques minutes dans ma journée.
Aujourd'hui, j'avais privilégié la bibliothèque, me perdant dans les divers ouvrages qu'elle offrait. C'était peut-être la première fois de ma vie que j'y allais pour autre chose que pour lire la presse Japonaise, avide de savoir si quelque chose sur "Dark" était paru. En fait, comme à chaque fois que je faisais quelque chose en rapport avec Elle -car chercher à ne pas penser à Elle, ça avait effectivement un lien avec Elle- je ne cherchais pas à penser à moi, comme la majeure partie du temps en général. Bon, peut-être pas en ce moment, finalement. Ce qui était dommage, car lorsque je pensais à moi, j'étais plus joyeux, au moins. Plutôt que d'être d'une humeur si maussade...
Regardant les romans que je pouvais trouver dans le rayon Japonais, je me figeai. Un magazine mal rangé, laissé à l'abandon sur le sol. Magazine qui datait de 18 ans... Je me baissai et le pris dans mes mains tremblantes, me laissant tomber assis sur le sol pour coller mon dos à un rayon, ouvrant avec peine la première page de l'ouvrage. Kasumi... Kasumi... Il y avait là une interview, faite auprès de deux parents, qui parlaient de leur projet informatique... Qu'ils avaient nommé comme leur fille née il y a peu. Des larmes coulèrent sur mes joues contre mon gré, tandis que je parcourais les lignes écrites par les journalistes. J'envoyai alors voler le magazine contre les étagères remplies de livres, cédant à la pression. Quelques uns tombèrent, et, sentant la bibliothécaire arriver, je me téléportai dans les ruines, là où je pourrais me défouler. En effet, je m'éclipsai à tout bout de champs, frappant chaque pilier, mur, rocher que je trouvais, déversant ma colère trop longtemps accumulée. Pourquoi reculait-elle toujours de trois pas alors que j'avançai de deux ?!
Je finis par atterrir là-haut, sur le sommet d'un des piliers des ruines que j'avais si souvent escaladé. Observant le ciel dégagé, faisant place à un soleil radieux qui nous offrait ses derniers rayons de la journée, je fis un pas en arrière, deux... Et me sentis tomber, le regard dans le vide. C'est alors que, l'oreille fine, j'entendis de l'agitation en bas. Instinctivement, je réagis, me téléportant pour arriver au sol avec souplesse, sans avoir à me réceptionner alors que je ne voyais rien. Je regardai autour de moi, et L'aperçus alors. Mon coeur se serra, et je revis le magazine, l'interview... La photo de Ses parents. Je soutins son regard seulement quelques instants avant de détourner les yeux, incapable de la regarder en face. Mes prunelles s'assombrirent un instant avant que je ne parvienne à reprendre contenance, baissant les yeux sur sa cheville.
-'Scuse, lâchai-je enfin, ayant définitivement abandonné le mot "désolé" à son encontre.
Je fixai ses mains qui tenait sa cheville, et ajoutai :
-Tu t'es fait mal ?
Indifférent. C'était exactement l'adjectif que j'aurais dû utilisé pour définir mon ton. C'était comme si je parlais à quelqu'un comme ça, que je n'avais pas franchement envie de connaître et qui me gênait. J'avais l'impression d'être terriblement froid et distant ; mais était-ce juste une impression ? Je me retins de me mordre la lèvre, de serrer les dents ou même les poings, me refusant à montrer le moindre signe de retenu devant elle. Je ne voulais pas me trahir si aisément... Attendant sa réponse, j'allai m'adosser à la colonne de laquelle je venais de sauter, manquant visiblement de lui tomber dessus. A vrai dire, je regrettais d'utiliser le mot "manquer"... Peut-être que si c'était arriver, ça aurait facilité bien des choses ? Le problème, c'est que Dieu seul le sait.
Aujourd'hui, j'avais privilégié la bibliothèque, me perdant dans les divers ouvrages qu'elle offrait. C'était peut-être la première fois de ma vie que j'y allais pour autre chose que pour lire la presse Japonaise, avide de savoir si quelque chose sur "Dark" était paru. En fait, comme à chaque fois que je faisais quelque chose en rapport avec Elle -car chercher à ne pas penser à Elle, ça avait effectivement un lien avec Elle- je ne cherchais pas à penser à moi, comme la majeure partie du temps en général. Bon, peut-être pas en ce moment, finalement. Ce qui était dommage, car lorsque je pensais à moi, j'étais plus joyeux, au moins. Plutôt que d'être d'une humeur si maussade...
Regardant les romans que je pouvais trouver dans le rayon Japonais, je me figeai. Un magazine mal rangé, laissé à l'abandon sur le sol. Magazine qui datait de 18 ans... Je me baissai et le pris dans mes mains tremblantes, me laissant tomber assis sur le sol pour coller mon dos à un rayon, ouvrant avec peine la première page de l'ouvrage. Kasumi... Kasumi... Il y avait là une interview, faite auprès de deux parents, qui parlaient de leur projet informatique... Qu'ils avaient nommé comme leur fille née il y a peu. Des larmes coulèrent sur mes joues contre mon gré, tandis que je parcourais les lignes écrites par les journalistes. J'envoyai alors voler le magazine contre les étagères remplies de livres, cédant à la pression. Quelques uns tombèrent, et, sentant la bibliothécaire arriver, je me téléportai dans les ruines, là où je pourrais me défouler. En effet, je m'éclipsai à tout bout de champs, frappant chaque pilier, mur, rocher que je trouvais, déversant ma colère trop longtemps accumulée. Pourquoi reculait-elle toujours de trois pas alors que j'avançai de deux ?!
Je finis par atterrir là-haut, sur le sommet d'un des piliers des ruines que j'avais si souvent escaladé. Observant le ciel dégagé, faisant place à un soleil radieux qui nous offrait ses derniers rayons de la journée, je fis un pas en arrière, deux... Et me sentis tomber, le regard dans le vide. C'est alors que, l'oreille fine, j'entendis de l'agitation en bas. Instinctivement, je réagis, me téléportant pour arriver au sol avec souplesse, sans avoir à me réceptionner alors que je ne voyais rien. Je regardai autour de moi, et L'aperçus alors. Mon coeur se serra, et je revis le magazine, l'interview... La photo de Ses parents. Je soutins son regard seulement quelques instants avant de détourner les yeux, incapable de la regarder en face. Mes prunelles s'assombrirent un instant avant que je ne parvienne à reprendre contenance, baissant les yeux sur sa cheville.
-'Scuse, lâchai-je enfin, ayant définitivement abandonné le mot "désolé" à son encontre.
Je fixai ses mains qui tenait sa cheville, et ajoutai :
-Tu t'es fait mal ?
Indifférent. C'était exactement l'adjectif que j'aurais dû utilisé pour définir mon ton. C'était comme si je parlais à quelqu'un comme ça, que je n'avais pas franchement envie de connaître et qui me gênait. J'avais l'impression d'être terriblement froid et distant ; mais était-ce juste une impression ? Je me retins de me mordre la lèvre, de serrer les dents ou même les poings, me refusant à montrer le moindre signe de retenu devant elle. Je ne voulais pas me trahir si aisément... Attendant sa réponse, j'allai m'adosser à la colonne de laquelle je venais de sauter, manquant visiblement de lui tomber dessus. A vrai dire, je regrettais d'utiliser le mot "manquer"... Peut-être que si c'était arriver, ça aurait facilité bien des choses ? Le problème, c'est que Dieu seul le sait.
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Rang: Masteeeer ! Enfin la belle vie ! Plus de cours (pour l'instant) et je me ferais plus engueuler *O* Ils me rétrograderont pas, hein ?
Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Ven 25 Juin - 1:07
J'avais face à moi un nouveau mur. Un mur de mots, de gestes, de regards lointains et d'indifférence la plus totale. Je le regardai quelques secondes, sans rien dire, impénétrable. Mon regard le sondait, tandis que je cherchais à comprendre. La première fois qu'on avait pu parler, il avait dit vouloir me tuer. La seconde fois que l'on s'était parlé, j'étais retombée dans ses bras. Et désormais ... Désormais il n'y avait plus rien.
Étrangement, cela me faisait bien plus mal qu'autre chose. Au final, n'aimais-je pas qu'il me regarde, qu'il pense à moi, que je sois dans son esprit et son coeur ? Au final, peu importait qu'il m'aime ou me haïsse, n'est-ce pas ? Tant que j'avais une place privilégiée dans son coeur, j'avais encore l'impression d'exister à ses yeux. Mais là, je n'étais plus qu'une étrangère, qu'une inconnue, qu'une rencontre anodine dont on veut vite se débarrasser.
Mes yeux toujours fixés sur lui, intenses mais ne trahissant rien, je sentis mon coeur se serrer, mon ventre se nouer, et finalement de l'amertume envahir ma gorge.
J'avais tellement aimé ça, le fuir. Ce jeu du chat et de la souris qui nous faisait tellement souffrir et qui nous rapprochait tellement. Unis dans la même passion. Unis dans la même douleur. On était un, et j'en conservais l'illusion en entretenant l'espoir, en entretenant le songe.
Mon regard finit par le quitter, à regret, pour glisser vers ma cheville. Je la contemplai quelques instants, sachant pertinemment à quoi elle allait ressembler dans peu de temps. Plusieurs plaies s'étaient ouvertes, petites mais infectées par la saleté des pierres, et ma cheville rougie laissait se présager un beau bleu.
Je relevai la tête vers lui, un léger sourire aux lèvres.
- Ça va. Je n'ai rien, je me repose quelques instants, et je repars.
"Je ne t'embêterai pas plus longtemps."
Je m'assis d'une impulsion sur une pierre, passant mes mains sur ma cheville, ignorant le peu de sang qui s'échappait de mes petites blessures, ignorant la légère douleur que cela me causait. Tout d'abord parce que je devais partir le plus vite possible, et parce que j'avais connu bien pire.
Et ensuite, parce que cette infime douleur, et même toutes les autres, infiniment plus grandes, n'étaient rien face à celle provoquée par la déception de l'avoir perdu. Non, non, rien n'égalait cette douleur, tandis que j'opposais mon dédain à son indifférence.
Étrangement, cela me faisait bien plus mal qu'autre chose. Au final, n'aimais-je pas qu'il me regarde, qu'il pense à moi, que je sois dans son esprit et son coeur ? Au final, peu importait qu'il m'aime ou me haïsse, n'est-ce pas ? Tant que j'avais une place privilégiée dans son coeur, j'avais encore l'impression d'exister à ses yeux. Mais là, je n'étais plus qu'une étrangère, qu'une inconnue, qu'une rencontre anodine dont on veut vite se débarrasser.
Mes yeux toujours fixés sur lui, intenses mais ne trahissant rien, je sentis mon coeur se serrer, mon ventre se nouer, et finalement de l'amertume envahir ma gorge.
J'avais tellement aimé ça, le fuir. Ce jeu du chat et de la souris qui nous faisait tellement souffrir et qui nous rapprochait tellement. Unis dans la même passion. Unis dans la même douleur. On était un, et j'en conservais l'illusion en entretenant l'espoir, en entretenant le songe.
Mon regard finit par le quitter, à regret, pour glisser vers ma cheville. Je la contemplai quelques instants, sachant pertinemment à quoi elle allait ressembler dans peu de temps. Plusieurs plaies s'étaient ouvertes, petites mais infectées par la saleté des pierres, et ma cheville rougie laissait se présager un beau bleu.
Je relevai la tête vers lui, un léger sourire aux lèvres.
- Ça va. Je n'ai rien, je me repose quelques instants, et je repars.
"Je ne t'embêterai pas plus longtemps."
Je m'assis d'une impulsion sur une pierre, passant mes mains sur ma cheville, ignorant le peu de sang qui s'échappait de mes petites blessures, ignorant la légère douleur que cela me causait. Tout d'abord parce que je devais partir le plus vite possible, et parce que j'avais connu bien pire.
Et ensuite, parce que cette infime douleur, et même toutes les autres, infiniment plus grandes, n'étaient rien face à celle provoquée par la déception de l'avoir perdu. Non, non, rien n'égalait cette douleur, tandis que j'opposais mon dédain à son indifférence.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Ven 25 Juin - 15:39
Sa voix, son sourire, ses gestes... Tout en elle, alors que j'étais indifférent, me faisait souffrir. Mais n'ai-je pas déjà dit que tout ce qu'elle pouvait faire me transperçait toujours ? Elle avait le pouvoir de me faire mal comme de me guérir ?
Un seul détail, infime, mais pourtant bien présent, m'apporta une légère satisfaction : alors qu'elle avait le pouvoir de se téléporter, de s'éclipser à volonté, de s'enfuir sans avoir à demander son reste, elle n'en fit rien. Elle avait pourtant une excuse, étant donné que sa cheville était visiblement foulée. Elle aurait pu aller à l'infirmerie, m'informant qu'elle avait si mal qu'elle ne pouvait rester à discuter, même si ce fusse un mensonge. Mais non, elle restait là, accroupie, fixant ses mains qui soutenaient sa cheville.
Naïf, je laissai l'espoir m'envahir, bien que je décidai de rester de marbre. Elle m'avait trop repoussé pour que j'accepte de retomber dans le panneau. Pour l'instant, je préférais profiter de sa présence, de son odeur, de son regard... Souffrir, peut-être, sûrement même... Mais je le méritais, non ?
En fait, non... C'était une forme de vengeance, absurde et sévère. C'était égoïste. Je me faisais souffrir, mais après tout, elle aussi, souffrait. Pourtant, elle continuait à afficher ce faible sourire sur ces lèvres, à me répondre, d'une voix tellement moins froide que la mienne. Alors que j'étais détestable, elle restait aimable. Tout l'inverse de moi, en fait. Etais-je idiot ? Ou bien trop faible pour assumer correctement mes actes ? Je n'en savais rien. A vrai dire, j'étais perdu...
-Tu devrais peut-être aller à l'infirmerie, non ? demandai-je de cette nouvelle voix que je ne reconnaissais absolument pas, dénudée de toute humanité.
Je continuai de l'observer, bouleversé de l'intérieur, alors que j'étais si impassible à l'extérieur. Est-ce qu'elle croyait que j'étais désormais insensible à ses paroles, sa voix, ses gestes ? C'en était une, de question, à laquelle je n'avais, une fois encore, aucune réponse, comme à chaque fois que ça la concernait.
Un seul détail, infime, mais pourtant bien présent, m'apporta une légère satisfaction : alors qu'elle avait le pouvoir de se téléporter, de s'éclipser à volonté, de s'enfuir sans avoir à demander son reste, elle n'en fit rien. Elle avait pourtant une excuse, étant donné que sa cheville était visiblement foulée. Elle aurait pu aller à l'infirmerie, m'informant qu'elle avait si mal qu'elle ne pouvait rester à discuter, même si ce fusse un mensonge. Mais non, elle restait là, accroupie, fixant ses mains qui soutenaient sa cheville.
Naïf, je laissai l'espoir m'envahir, bien que je décidai de rester de marbre. Elle m'avait trop repoussé pour que j'accepte de retomber dans le panneau. Pour l'instant, je préférais profiter de sa présence, de son odeur, de son regard... Souffrir, peut-être, sûrement même... Mais je le méritais, non ?
En fait, non... C'était une forme de vengeance, absurde et sévère. C'était égoïste. Je me faisais souffrir, mais après tout, elle aussi, souffrait. Pourtant, elle continuait à afficher ce faible sourire sur ces lèvres, à me répondre, d'une voix tellement moins froide que la mienne. Alors que j'étais détestable, elle restait aimable. Tout l'inverse de moi, en fait. Etais-je idiot ? Ou bien trop faible pour assumer correctement mes actes ? Je n'en savais rien. A vrai dire, j'étais perdu...
-Tu devrais peut-être aller à l'infirmerie, non ? demandai-je de cette nouvelle voix que je ne reconnaissais absolument pas, dénudée de toute humanité.
Je continuai de l'observer, bouleversé de l'intérieur, alors que j'étais si impassible à l'extérieur. Est-ce qu'elle croyait que j'étais désormais insensible à ses paroles, sa voix, ses gestes ? C'en était une, de question, à laquelle je n'avais, une fois encore, aucune réponse, comme à chaque fois que ça la concernait.
Dernière édition par Dark le Ven 25 Juin - 22:26, édité 1 fois
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Ven 25 Juin - 16:44
Sa dernière phrase acheva de me conforter dans mes certitudes. Il ne voulait pas me voir, de toute évidence, et la froide indifférence qu'il m'offrait montrait bien que ma présence le dérangeait. Lorsqu'il me parla, cependant, je relevai la tête vers lui. Enfin ... Il me parlait pour me dire de partir. Je le regardai quelques instants, silencieuse.
J'avais vraiment mal. Pas à la cheville, je la sentais à peine, mais plutôt mal au coeur. C'était très, très douloureux, au creux de ma poitrine ...
- Je te l'ai dit, je me repose quelques instants, et ensuite je pourrai repartir, dis-je sans le regarder, mes mains palpant toujours ma cheville. Et puis tu es un des mieux placés pour savoir pourquoi je déteste cet endroit, ajoutai-je plus doucement.
Je poussai un bref soupir désabusé, le fixai droit dans les yeux, quelque peu excédée par l'ambiance tendue qui s'installait entre nous.
- Et puis on est adultes. On est capables de rester quelques minutes au même endroit.
Je reportai mon regard sur ma cheville, avant de demander tranquillement :
- Tu as une idée de sujet de conversation ? Histoire de faire passer le temps un peu plus vite.
J'avais vraiment mal. Pas à la cheville, je la sentais à peine, mais plutôt mal au coeur. C'était très, très douloureux, au creux de ma poitrine ...
- Je te l'ai dit, je me repose quelques instants, et ensuite je pourrai repartir, dis-je sans le regarder, mes mains palpant toujours ma cheville. Et puis tu es un des mieux placés pour savoir pourquoi je déteste cet endroit, ajoutai-je plus doucement.
Je poussai un bref soupir désabusé, le fixai droit dans les yeux, quelque peu excédée par l'ambiance tendue qui s'installait entre nous.
- Et puis on est adultes. On est capables de rester quelques minutes au même endroit.
Je reportai mon regard sur ma cheville, avant de demander tranquillement :
- Tu as une idée de sujet de conversation ? Histoire de faire passer le temps un peu plus vite.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Ven 25 Juin - 23:02
Ses paroles, une fois n'est pas coutume, me serrèrent le coeur, et je dus lutter pour ne montrer aucun signe de faiblesse. Elle était là, accroupie sur le sol, plantant par intermittence son regard dans le mien. Je ne savais que faire, que dire, que répondre en outre. J'étais déjà perdu dans ce masque que je me forçais à enfiler devant elle, si en plus je devais trouver un sujet de conversation...
Mes pensées s'évadèrent peu à peu vers Léonie, que je venais de quitter. Pour Elle, d'ailleurs... C'était étrange, de vivre pour Elle... Sans Elle. Etait-elle au courant que j'avais casser avec Léonie ? Sûrement que non...
Je glissai mes mains dans mes poches, d'un air absent, m'autorisant un instant de répit pour l'observer palper sa cheville. Au fond de moi, j'étais inquiet. Peut-être qu'elle avait mal, très mal, et qu'elle ne voulait pas m'en parler ?
-Non, dis-je enfin en guise de réponse à sa question. J'ai pas d'idée.
Je marquai un temps d'arrêt, profitant du fait qu'elle ne me regardait pas pour détailler son corps parfait. J'avais une envie irrésistible de m'approcher, de la relever, de la serrer contre moi, de passer une main dans ses cheveux et de l'embrasser. Qu'aurais-je donné pour sentir son coeur battre à l'unisson avec le mien...
Sauf que là, je n'avais rien, et tout ça simplement à cause de moi.
-J'ai cassé avec Léonie, déclarai-je de but en blanc.
Je ne lui laissai pas le temps de réagir, ayant étrangement peur d'une quelconque réaction de sa part, et j'enchaînai :
-C'est douloureux ?
Je désignai sa cheville du menton, comme si ce que j'avais dit avant n'avait été qu'une illusion auditive, influencé par son esprit, qui, je le souhaitais plus que tout au monde, n'attendait que ça.
Mes pensées s'évadèrent peu à peu vers Léonie, que je venais de quitter. Pour Elle, d'ailleurs... C'était étrange, de vivre pour Elle... Sans Elle. Etait-elle au courant que j'avais casser avec Léonie ? Sûrement que non...
Je glissai mes mains dans mes poches, d'un air absent, m'autorisant un instant de répit pour l'observer palper sa cheville. Au fond de moi, j'étais inquiet. Peut-être qu'elle avait mal, très mal, et qu'elle ne voulait pas m'en parler ?
-Non, dis-je enfin en guise de réponse à sa question. J'ai pas d'idée.
Je marquai un temps d'arrêt, profitant du fait qu'elle ne me regardait pas pour détailler son corps parfait. J'avais une envie irrésistible de m'approcher, de la relever, de la serrer contre moi, de passer une main dans ses cheveux et de l'embrasser. Qu'aurais-je donné pour sentir son coeur battre à l'unisson avec le mien...
Sauf que là, je n'avais rien, et tout ça simplement à cause de moi.
-J'ai cassé avec Léonie, déclarai-je de but en blanc.
Je ne lui laissai pas le temps de réagir, ayant étrangement peur d'une quelconque réaction de sa part, et j'enchaînai :
-C'est douloureux ?
Je désignai sa cheville du menton, comme si ce que j'avais dit avant n'avait été qu'une illusion auditive, influencé par son esprit, qui, je le souhaitais plus que tout au monde, n'attendait que ça.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Ven 25 Juin - 23:25
Lorsqu'il m'avait avoué ne pas avoir d'idée de conversation, j'avais haussé les épaules. En un sens, je m'y étais attendue, puisque moi non plus ne savais pas du tout quoi aborder comme sujet avec lui qui aurait pu paraître anodin. Un léger silence suivit, laissant passer un ange entre nous. J'allais me décider à m'en aller, lorsque une phrase m'avait clouée au sol.
Il n'était plus avec Elle. Pourquoi ?... Pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ? Pour ... moi ? Impossible. Étrangement, je ne pouvais m'empêcher d'être totalement égoïste, et je m'en voulais. Non, non, je ne voulais pas de cette joie qui m'envahissait le coeur ! Je ne voulais pas être heureuse du malheur d'une autre, c'était tellement affreux !...
Je relevai la tête, dans mes yeux brillant encore la flamme qu'avait éveillé en moi cette révélation. J'eus un petit sourire, me redressai.
- Non. Non je n'ai pas mal du tout, dis-je.
J'avais oublié la douleur cuisante de mon coeur. Je tentai de marcher, doucement, jusqu'à une autre grosse pierre à quelques mètres de ma place initiale. Au bout de quelques pas, mon pied flancha, je m'agrippai au rocher qui n'était heureusement plus trop loin de moi. Je me rétablis, poussai un soupir.
- Par contre, me remettre en course maintenant serait sans doute un peu trop téméraire, tu ne penses pas ?... Dis-je en étant parfaitement consciente du double sens que j'apportais à notre conversation.
Il n'était plus avec Elle. Pourquoi ?... Pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ? Pour ... moi ? Impossible. Étrangement, je ne pouvais m'empêcher d'être totalement égoïste, et je m'en voulais. Non, non, je ne voulais pas de cette joie qui m'envahissait le coeur ! Je ne voulais pas être heureuse du malheur d'une autre, c'était tellement affreux !...
Je relevai la tête, dans mes yeux brillant encore la flamme qu'avait éveillé en moi cette révélation. J'eus un petit sourire, me redressai.
- Non. Non je n'ai pas mal du tout, dis-je.
J'avais oublié la douleur cuisante de mon coeur. Je tentai de marcher, doucement, jusqu'à une autre grosse pierre à quelques mètres de ma place initiale. Au bout de quelques pas, mon pied flancha, je m'agrippai au rocher qui n'était heureusement plus trop loin de moi. Je me rétablis, poussai un soupir.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Dim 27 Juin - 12:34
A cet instant, j'étais entièrement partagé. La lueur de joie que j'avais pu apercevoir dans ses yeux avait ranimé l'espoir qui s'était tu au creux de mon coeur. Sa voix, sa présence... Je savais que si elle restait, j'allais céder. J'allais la serrer contre moi, la couvrir de baiser. L'énerver, sans doute. Alors il fallait qu'elle parte...
Pourtant, je n'avais pas envie de répondre négativement à sa "question". J'avais envie qu'elle reste, qu'elle me parle... Me reproche des choses, pourquoi pas ? Au moins, elle aurait témoigné d'un infime intérêt à mon égard. A l'inverse de moi qui était...
Je pestai intérieurement, la lâchant du regard pour observer le soleil bas au loin. Il n'allait pas tarder à se coucher... Je fermai les yeux, tentant de faire le vide en moi, ne remarquant qu'à peine le silence qui commençait à s'installer à cause de moi.
Les yeux toujours clos, je finis par lui répondre.
-Sans doute, oui... dis-je en reprenant ses mots.
Je rouvris finalement les yeux. Ils étaient violets, contrairement à ce qui aurait pu se passer dans d'autres circonstances avec elle. Il n'y avait pas l'ombre de doré, simplement du violet, et juste ça. Aucun signe de retenu, de douleur ou de rage... Simplement de la... sérénité ?
J'aurais dû deviner que c'était sa simple présence qui me procurait cet effet. Que la simple vue de son sourire avait le pouvoir de m'apaiser. Que son ton, dépourvu de haine, créait en moi l'utopie. Mais que voulez-vous, je n'ai jamais pu être devin.
Je tournai la tête vers elle, passant doucement une main dans mes cheveux, luttant pour ne pas sourire et pour ne pas céder à ce sentiment de bonheur qui se créait en moi. Contrairement à la dernière fois, ce n'était plus moi qui la cherchait... C'était elle qui attendait que je vienne.
-Par contre, fais attention en marchant. Si tu tombes, tu risques de te faire encore plus mal...
Je ne le savais que trop. La dernière fois... A trop m'avancer vers elle, je n'avais fait que me blesser d'avantage. La différence, c'est que si elle, elle s'approchait... Je ne pourrais que céder. Car moi, je ne voyais pas ce qui nous empêchait d'être ensemble.
Je désignai enfin sa cheville du menton, comme pour lui préciser de quoi je parlais. Si elle tombait... Je serais là pour la relever. Je n'arriverais jamais à rester impassible en la voyant souffrir... Plus maintenant. Je ne ferais plus deux fois la même erreur. La dernière fois que je l'ai fait... Elle est partie. Et je ne veux plus la voie s'éloigner sans pouvoir faire autre chose que m'en vouloir.
Pourtant, je n'avais pas envie de répondre négativement à sa "question". J'avais envie qu'elle reste, qu'elle me parle... Me reproche des choses, pourquoi pas ? Au moins, elle aurait témoigné d'un infime intérêt à mon égard. A l'inverse de moi qui était...
Je pestai intérieurement, la lâchant du regard pour observer le soleil bas au loin. Il n'allait pas tarder à se coucher... Je fermai les yeux, tentant de faire le vide en moi, ne remarquant qu'à peine le silence qui commençait à s'installer à cause de moi.
Les yeux toujours clos, je finis par lui répondre.
-Sans doute, oui... dis-je en reprenant ses mots.
Je rouvris finalement les yeux. Ils étaient violets, contrairement à ce qui aurait pu se passer dans d'autres circonstances avec elle. Il n'y avait pas l'ombre de doré, simplement du violet, et juste ça. Aucun signe de retenu, de douleur ou de rage... Simplement de la... sérénité ?
J'aurais dû deviner que c'était sa simple présence qui me procurait cet effet. Que la simple vue de son sourire avait le pouvoir de m'apaiser. Que son ton, dépourvu de haine, créait en moi l'utopie. Mais que voulez-vous, je n'ai jamais pu être devin.
Je tournai la tête vers elle, passant doucement une main dans mes cheveux, luttant pour ne pas sourire et pour ne pas céder à ce sentiment de bonheur qui se créait en moi. Contrairement à la dernière fois, ce n'était plus moi qui la cherchait... C'était elle qui attendait que je vienne.
-Par contre, fais attention en marchant. Si tu tombes, tu risques de te faire encore plus mal...
Je ne le savais que trop. La dernière fois... A trop m'avancer vers elle, je n'avais fait que me blesser d'avantage. La différence, c'est que si elle, elle s'approchait... Je ne pourrais que céder. Car moi, je ne voyais pas ce qui nous empêchait d'être ensemble.
Je désignai enfin sa cheville du menton, comme pour lui préciser de quoi je parlais. Si elle tombait... Je serais là pour la relever. Je n'arriverais jamais à rester impassible en la voyant souffrir... Plus maintenant. Je ne ferais plus deux fois la même erreur. La dernière fois que je l'ai fait... Elle est partie. Et je ne veux plus la voie s'éloigner sans pouvoir faire autre chose que m'en vouloir.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Dim 27 Juin - 17:24
Lorsqu'il ferma les yeux, je me surpris à détailler son visage que je sentais s'apaiser de seconde en seconde. Je crus voir un instant l'ombre d'un sourire étirer ses lèvres, mais au final, rien ne se produisit. Il était simplement ... serein, calme, détendu. Une nouvelle facette de lui que je ne connaissais que trop peu mais que j'aimais un peu plus à chaque instant. Je le regardai, encore et encore, lorsqu'il se mit à parler. Sa phrase m'arracha un petit rictus, entre le sourire et la grimace.
Je finis par plonger mes yeux dans les siens.
- Tu me laisserais tomber ?
Sans même attendre de réponse de sa part, j'eus un petit rire, et finis par me détacher de lui. Je venais d'avoir une idée pour obtenir la réponse à cette question sans même qu'il me réponde. Je me hissai à la force des bras sur un bloc qui avait sans doute appartenu autrefois à un mur massif, m'y assis, tranquille.
J'eus un petit sourire amusé, les mains posées derrière moi comme appui. Je le regardai avec ce même air, sans rien dire quelques instants, avant d'inspirer pour commencer ma phrase.
- Tu sais quoi ? Je suis enceinte. De toi.
Je le regardai, amusée. J'allais bientôt obtenir la réponse à ma question. Si je tombais, serait-il prêt à me rattraper ?
Je finis par plonger mes yeux dans les siens.
- Tu me laisserais tomber ?
Sans même attendre de réponse de sa part, j'eus un petit rire, et finis par me détacher de lui. Je venais d'avoir une idée pour obtenir la réponse à cette question sans même qu'il me réponde. Je me hissai à la force des bras sur un bloc qui avait sans doute appartenu autrefois à un mur massif, m'y assis, tranquille.
J'eus un petit sourire amusé, les mains posées derrière moi comme appui. Je le regardai avec ce même air, sans rien dire quelques instants, avant d'inspirer pour commencer ma phrase.
- Tu sais quoi ? Je suis enceinte. De toi.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Dim 27 Juin - 23:59
-Bien sûr que o-...
Je m'étais stoppé, ayant manqué de trahir ce masque inutile d'indifférence que je m'étais obligé à porter. Cherchant à calmer discrètement les battements de mon coeur, je fus heureux -et à la fois inquiet- de la voir se déplacer sur les mains pour aller se poser sur un rocher. Du moment elle se refait pas mal au pied... Ayant détourné le regard pour ne plus flancher, je tournai brusquement la tête dans sa direction en entendant ses mots. Mes yeux s'écarquillèrent et je la dévisageai, cherchant à déterminer si c'était une blague ou non. Son sourire amusé me laissa perplexe. Est-ce qu'elle me... testait ?
-Tu... commençai-je.
Je bloquais, incapable de terminer ma phrase face à cet aveu. A vrai dire, que répondre à ce genre de phrase ? Pour le coup, elle avait terminé de me désorienté. Elle me repoussait, me disait m'aimer... Pour ensuite, alors que je fais ce qu'elle veut, c'est à dire ne plus me soucier d'elle, m'annoncer qu'elle est enceinte de moi... Après avoir chercher à me retrouver, en somme. Je n'y comprends plus rien du tout. Elle me perds complètement... Je ferme les yeux et c'est le néant.
Continuant à fixer ses prunelles émeraudes, je parviens enfin à articuler :
-Tu te moques de moi là...?
Je m'étais stoppé, ayant manqué de trahir ce masque inutile d'indifférence que je m'étais obligé à porter. Cherchant à calmer discrètement les battements de mon coeur, je fus heureux -et à la fois inquiet- de la voir se déplacer sur les mains pour aller se poser sur un rocher. Du moment elle se refait pas mal au pied... Ayant détourné le regard pour ne plus flancher, je tournai brusquement la tête dans sa direction en entendant ses mots. Mes yeux s'écarquillèrent et je la dévisageai, cherchant à déterminer si c'était une blague ou non. Son sourire amusé me laissa perplexe. Est-ce qu'elle me... testait ?
-Tu... commençai-je.
Je bloquais, incapable de terminer ma phrase face à cet aveu. A vrai dire, que répondre à ce genre de phrase ? Pour le coup, elle avait terminé de me désorienté. Elle me repoussait, me disait m'aimer... Pour ensuite, alors que je fais ce qu'elle veut, c'est à dire ne plus me soucier d'elle, m'annoncer qu'elle est enceinte de moi... Après avoir chercher à me retrouver, en somme. Je n'y comprends plus rien du tout. Elle me perds complètement... Je ferme les yeux et c'est le néant.
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-Tu te moques de moi là...?
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Lun 28 Juin - 0:22
Je regardai ses yeux s'écarquiller, son teint légèrement pâlir face au choc. Il chercha sans doute une cause et une part de vérité dans mon regard, cependant mes yeux ne lui renvoyèrent que son reflet. Il était seul face à un choix. Un choix dans ses mots, dans ses gestes, un choix tout au fond de ses yeux qui ne pouvaient désormais plus me mentir. Ses orbes violettes tourmentées et interrogatrices qui cherchaient des réponses en moi sans que je ne lui en accorde une seule. J'aimais trop la chaleur de ses regards pour les laisser filer après leur avoir donné ce qu'ils souhaitaient.
Je ne voulais pas lui donner une quelconque réponse. Seulement des questions. Pour garder ses regards avec moi. Juste ça, et j'étais déjà heureuse...
Des réponses, cependant, j'en cherchais. Et le jeu était difficile, à qui céderait le premier dans un jeu de questions où chacun se battait pour conserver sa part de mystère.
Mon sourire disparut, j'étais désormais sérieuse. Mes yeux ne lâchaient pas les siens, refusaient de les lâcher, alors que son début de réaction me broyait le coeur. Je savais que je jouais avec lui, et je me détestais. Cependant, deux voix luttaient en moi. La voix de la promesse, faite ce jour là, où je lui avais laissé pour derniers mots ma volonté d'oublier comment l'aimer. Cette voix qui me disait de le laisser, de le laisser vivre sa vie, de me contenter du bonheur que j'avais reçu, et de lui donner le temps de m'oublier pour vivre heureux.
Cependant, depuis mon retour, une voix que je croyais avoir faite taire revenait me hanter. La voix me mon coeur, de mon corps, une voix qui embrumait ma tête et me faisait perdre la raison. Une voix faite de sentiments flous, de sensations refoulées, de pulsions réfrénées, de désirs inavoués. Cette voix qui me poussait à m'avancer vers lui, à me blottir dans ses bras, à oublier le mal que je lui avais fait, à l'effacer de mes baisers.
Et c'était parce que je ne savais quelle voix écouter que je voulais savoir. Je voulais des réponses, rien que des réponses à la centaine de questions qui me tourmentaient. M'aimait-il encore réellement ? Serait-il prêt à me pardonner une fois encore ?... Oui, j'étais bel et bien une princesse capricieuse et manipulatrice, froide et calculatrice.
Mais j'avais tellement peur ...
- Si je ne me moquais pas de toi, que ferais-tu ?... finis-je par lui demander, sortant pour quelques secondes de mon tourment.
Je ne voulais pas lui donner une quelconque réponse. Seulement des questions. Pour garder ses regards avec moi. Juste ça, et j'étais déjà heureuse...
Des réponses, cependant, j'en cherchais. Et le jeu était difficile, à qui céderait le premier dans un jeu de questions où chacun se battait pour conserver sa part de mystère.
Mon sourire disparut, j'étais désormais sérieuse. Mes yeux ne lâchaient pas les siens, refusaient de les lâcher, alors que son début de réaction me broyait le coeur. Je savais que je jouais avec lui, et je me détestais. Cependant, deux voix luttaient en moi. La voix de la promesse, faite ce jour là, où je lui avais laissé pour derniers mots ma volonté d'oublier comment l'aimer. Cette voix qui me disait de le laisser, de le laisser vivre sa vie, de me contenter du bonheur que j'avais reçu, et de lui donner le temps de m'oublier pour vivre heureux.
Cependant, depuis mon retour, une voix que je croyais avoir faite taire revenait me hanter. La voix me mon coeur, de mon corps, une voix qui embrumait ma tête et me faisait perdre la raison. Une voix faite de sentiments flous, de sensations refoulées, de pulsions réfrénées, de désirs inavoués. Cette voix qui me poussait à m'avancer vers lui, à me blottir dans ses bras, à oublier le mal que je lui avais fait, à l'effacer de mes baisers.
Et c'était parce que je ne savais quelle voix écouter que je voulais savoir. Je voulais des réponses, rien que des réponses à la centaine de questions qui me tourmentaient. M'aimait-il encore réellement ? Serait-il prêt à me pardonner une fois encore ?... Oui, j'étais bel et bien une princesse capricieuse et manipulatrice, froide et calculatrice.
Mais j'avais tellement peur ...
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Lun 28 Juin - 1:21
Ne trouvant aucune réponse à mes questions, je continuai à la fixer, remarquant l'air sérieux que prenait peu à peu son visage. Je ne savais comment réagir face à cette révélation, qui, plus le temps passait, plus me paraissait vraie.
Sa voix, plus sérieuse désormais, s'éleva à nouveau dans les airs, brisant le silence qui avait envahi les ruines. Elle était sereine, et ne semblait vouloir qu'une chose : ma réponse.
Or, que répondre ? Que pouvais-je lui dire ? Jusque là, n'était-ce pas elle qui m'avait repoussé ? Ce que je trouvais... Etrange. Je ne savais si je devais la croire ou non... Car si elle était réellement... En... Ence... Enfin, si elle l'était réellement, elle aurait dû le savoir depuis un moment...
Si c'était vraiment de moi qu'elle l'était, pourquoi m'avait-elle dit "qu'il ne fallait pas"...? Aurait-elle eu peur de ma réponse ?
L'espace d'un instant, l'image que je m'étais faite de ce... William, s'afficha dans ma tête et je dus lutter pour ne montrer aucun signe de colère sur mon visage, sentant mon poing se serrer dans ma poche. Et si c'était lui ? Si elle ne me mentait qu'en partie ? Si elle était bien encein... Si elle l'était bien, mais de lui, et non de moi ?
Je pestai intérieurement, luttant avec rage contre cette idée qui s'imposait à moi.
Me mordant la lèvre inférieure, je relevai la tête, plantant mes yeux dans les siens, cherchant de nouveau une réponse. Mais cette fois-ci, ce n'était pas n'importe quelle réponse... C'était La réponse dont j'avais besoin, et qui risquait de me détruire si elle s'avérait être en sa faveur à Lui.
Cependant, lorsque je croisai enfin son regard émeraude, l'anxiété qui m'habitait s'envola d'une étrange façon. J'avais... l'impression que je pouvais la croire sur ça. Que je n'avais pas à m'en faire. Peut-être était-ce dû à ce pendentif que je ne voyais pas, sûrement caché derrière son t-shirt ? De quelque manière que ce soit, je n'avais plus aucun doute, plus un soupçon sur la réponse qui m'apparaissait de plus en plus évidente. Si elle était réellement enceinte, ce n'était certainement pas de lui.
A cet instant, à cet infime moment, lorsque je me rendis compte que j'étais enfin parvenu à prononcer le mot, ce mot, je compris que je pourrais l'assumer, si elle, elle m'acceptait.
Ne pouvant désormais plus détacher mes yeux des siens, je déclarai enfin :
-Si tu ne te moquais pas de moi, alors je retournerais avec toi, je t'aimerais, puisque de toute façon je suis incapable de faire autre chose, et je te chérirais, toi et cette vie que tu dis avoir au creux de ton ventre.
J'avais répondu avec toute la franchise dont j'étais capable, ne détournant pas une seule fois le regard, ne clignant même pas des yeux.
-Moi, je me demande ce que toi, tu ferais...?
Sa voix, plus sérieuse désormais, s'éleva à nouveau dans les airs, brisant le silence qui avait envahi les ruines. Elle était sereine, et ne semblait vouloir qu'une chose : ma réponse.
Or, que répondre ? Que pouvais-je lui dire ? Jusque là, n'était-ce pas elle qui m'avait repoussé ? Ce que je trouvais... Etrange. Je ne savais si je devais la croire ou non... Car si elle était réellement... En... Ence... Enfin, si elle l'était réellement, elle aurait dû le savoir depuis un moment...
Si c'était vraiment de moi qu'elle l'était, pourquoi m'avait-elle dit "qu'il ne fallait pas"...? Aurait-elle eu peur de ma réponse ?
L'espace d'un instant, l'image que je m'étais faite de ce... William, s'afficha dans ma tête et je dus lutter pour ne montrer aucun signe de colère sur mon visage, sentant mon poing se serrer dans ma poche. Et si c'était lui ? Si elle ne me mentait qu'en partie ? Si elle était bien encein... Si elle l'était bien, mais de lui, et non de moi ?
Je pestai intérieurement, luttant avec rage contre cette idée qui s'imposait à moi.
Me mordant la lèvre inférieure, je relevai la tête, plantant mes yeux dans les siens, cherchant de nouveau une réponse. Mais cette fois-ci, ce n'était pas n'importe quelle réponse... C'était La réponse dont j'avais besoin, et qui risquait de me détruire si elle s'avérait être en sa faveur à Lui.
Cependant, lorsque je croisai enfin son regard émeraude, l'anxiété qui m'habitait s'envola d'une étrange façon. J'avais... l'impression que je pouvais la croire sur ça. Que je n'avais pas à m'en faire. Peut-être était-ce dû à ce pendentif que je ne voyais pas, sûrement caché derrière son t-shirt ? De quelque manière que ce soit, je n'avais plus aucun doute, plus un soupçon sur la réponse qui m'apparaissait de plus en plus évidente. Si elle était réellement enceinte, ce n'était certainement pas de lui.
A cet instant, à cet infime moment, lorsque je me rendis compte que j'étais enfin parvenu à prononcer le mot, ce mot, je compris que je pourrais l'assumer, si elle, elle m'acceptait.
Ne pouvant désormais plus détacher mes yeux des siens, je déclarai enfin :
-Si tu ne te moquais pas de moi, alors je retournerais avec toi, je t'aimerais, puisque de toute façon je suis incapable de faire autre chose, et je te chérirais, toi et cette vie que tu dis avoir au creux de ton ventre.
J'avais répondu avec toute la franchise dont j'étais capable, ne détournant pas une seule fois le regard, ne clignant même pas des yeux.
-Moi, je me demande ce que toi, tu ferais...?
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Lun 28 Juin - 1:52
J'étais restée impassible. Tout au long de son hésitation, marquée par la réflexion puis la sérénité, puis tout au long de sa tirade. J'avais analysé la moindre crispation de son visage, la moindre mimique. Et, lorsque ses yeux n'avaient pas quitté les miens, lorsque leur intensité m'avait coupé le souffle, j'avais compris.
J'étais restée impassible. Mais tout mon coeur pleurait de bonheur.
J'avais rêvé ses mots. J'avais rêvé cette sérénité, cet appui sur lequel je pourrais me reposer, cette étape de ma vie que j'aurais pu partager à deux. Malgré la peur, malgré les doutes, le bonheur serait tellement grand. Et, à travers cette phrase, un éclair fugitif de ce bonheur m'était apparu. Une image, quelques sons, l'intense sensation de toucher au début d'une éternité.
Si mon visage n'exprimait rien, si ce n'est mon sérieux, mes yeux devaient briller, comme deux étoiles solitaires au fond d'un ciel autrefois sombre. J'étais restée quelques instants silencieuse, puis, un sourire avant fini par percer la barrière de mes lèvres. Un sourire timide, léger, mais tellement intense.
- Merci, soufflai-je simplement, détournant le regard, totalement incapable de supporter cette sensation exquise qui m'envahissait.
Lorsqu'il me posa sa question, je relevai la tête vers lui, le regardai de nouveau, avant de répondre, naturellement. J'avais à peine réfléchi à ce que j'aurais pu dire -de toute manière, je ne réfléchissais plus, aveuglée par l'éclat du bonheur.
- Si j'avais appris être enceinte de toi, je pense que j'aurais paniqué. Je me serais sentie totalement incapable d'assumer seule un tel poids. Et puis, j'aurais penché la tête vers ce petit être invisible, et ...
Un sourire, doux, était apparu sur mes lèvres, tandis que mes yeux s'étaient accrochés aux folles herbes qui poussaient entre les dalles massives, sur le sol. Je repris, quelques instants plus tard, avant d'avoir secoué la tête avec un léger rire.
- J'aurais pas réfléchi. J'aurais foncé, comme d'habitude. J'aurai gardé ce futur en moi comme la marque de ce qui avait été autrefois un "nous", je serais allée retrouver mon frère, pour lui demander de m'aider à le cacher, pour continuer à vivre normalement, lui permettant ainsi de me surveiller. Je me serais accrochée à cette petite lumière comme à mon seul trésor, et je l'aurais aimé plus que tout au monde. Il aurait été à sa place, ici, je pense. Après tout, ça n'aurait pas été un enfant ... ordinaire, loin de là ... soufflai-je, mes yeux perdus dans le vague, mon esprit à la dérive.
Des deux voix de ma tête, une s'était tue, et, je le savais, pour de bon. Mon esprit, libéré, et moi, confiante, apaisée, je pus enfin reporter mon regard dans le sien. Y brillait une étrange lueur, la même que celle qui y brûlait lorsque j'avais parlé de cet enfant à Yureka, à quelques-uns de mes amis. La lueur du futur ...
Je haussai les épaules, lui fis un léger sourire.
- Mais ce n'est évidemment qu'un cas hypothétique. Cependant, il m'a permis de faire le point, dis-je doucement. Et j'ai pris une décision.
Un autre sourire. Je sautai à bas de mon rocher, ma cheville ne flancha pas. Je m'approchai de quelques pas vers Dark, plantai mon regard dans le sien, déterminée.
- Je me remets en course. Et je te promets que je ne tomberai plus.
J'étais restée impassible. Mais tout mon coeur pleurait de bonheur.
J'avais rêvé ses mots. J'avais rêvé cette sérénité, cet appui sur lequel je pourrais me reposer, cette étape de ma vie que j'aurais pu partager à deux. Malgré la peur, malgré les doutes, le bonheur serait tellement grand. Et, à travers cette phrase, un éclair fugitif de ce bonheur m'était apparu. Une image, quelques sons, l'intense sensation de toucher au début d'une éternité.
Si mon visage n'exprimait rien, si ce n'est mon sérieux, mes yeux devaient briller, comme deux étoiles solitaires au fond d'un ciel autrefois sombre. J'étais restée quelques instants silencieuse, puis, un sourire avant fini par percer la barrière de mes lèvres. Un sourire timide, léger, mais tellement intense.
- Merci, soufflai-je simplement, détournant le regard, totalement incapable de supporter cette sensation exquise qui m'envahissait.
Lorsqu'il me posa sa question, je relevai la tête vers lui, le regardai de nouveau, avant de répondre, naturellement. J'avais à peine réfléchi à ce que j'aurais pu dire -de toute manière, je ne réfléchissais plus, aveuglée par l'éclat du bonheur.
- Si j'avais appris être enceinte de toi, je pense que j'aurais paniqué. Je me serais sentie totalement incapable d'assumer seule un tel poids. Et puis, j'aurais penché la tête vers ce petit être invisible, et ...
Un sourire, doux, était apparu sur mes lèvres, tandis que mes yeux s'étaient accrochés aux folles herbes qui poussaient entre les dalles massives, sur le sol. Je repris, quelques instants plus tard, avant d'avoir secoué la tête avec un léger rire.
- J'aurais pas réfléchi. J'aurais foncé, comme d'habitude. J'aurai gardé ce futur en moi comme la marque de ce qui avait été autrefois un "nous", je serais allée retrouver mon frère, pour lui demander de m'aider à le cacher, pour continuer à vivre normalement, lui permettant ainsi de me surveiller. Je me serais accrochée à cette petite lumière comme à mon seul trésor, et je l'aurais aimé plus que tout au monde. Il aurait été à sa place, ici, je pense. Après tout, ça n'aurait pas été un enfant ... ordinaire, loin de là ... soufflai-je, mes yeux perdus dans le vague, mon esprit à la dérive.
Des deux voix de ma tête, une s'était tue, et, je le savais, pour de bon. Mon esprit, libéré, et moi, confiante, apaisée, je pus enfin reporter mon regard dans le sien. Y brillait une étrange lueur, la même que celle qui y brûlait lorsque j'avais parlé de cet enfant à Yureka, à quelques-uns de mes amis. La lueur du futur ...
Je haussai les épaules, lui fis un léger sourire.
- Mais ce n'est évidemment qu'un cas hypothétique. Cependant, il m'a permis de faire le point, dis-je doucement. Et j'ai pris une décision.
Un autre sourire. Je sautai à bas de mon rocher, ma cheville ne flancha pas. Je m'approchai de quelques pas vers Dark, plantai mon regard dans le sien, déterminée.
- Je me remets en course. Et je te promets que je ne tomberai plus.
Mist- Master
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Lun 28 Juin - 2:29
Je fronçai les sourcils. "Serais", "aurais", "aurais", "aurais"... Ces mots, sortant pourtant si doucement de ces lèvres, résonnèrent amèrement à mes oreilles. Ses paroles, "cas hypothétique", finirent de m'achever, et c'est presque si je n'eus pas besoin de m'adosser au pilier pour ne pas tomber.
Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'y croire. Son regard brillant restait encré en moi, son sourire, son ton heureux... Ce n'était plus une contrainte ; j'avais envie d'y croire. J'avais envie de croire en cette vie dont elle m'avait parlé, j'avais envie de croire en notre amour, j'avais envie de croire en cette future famille qui se dessinait peu à peu dans mon esprit.
Toute la brume, le néant qui m'entourait jusque là, s'éloignait de plus en plus, m'abandonnant à la réalité. Je n'avais même plus envie de faire semblant, d'être froid et de ne faire que la regarder. Elle m'avait donné envie d'en avoir plus.
Mon attitude, pour beaucoup, aurait certainement été qualifié de débile. Mes envies devaient être terriblement idiotes, et mes sentiments, peut-être gamins. Mais au fond, qu'est-ce que je m'en fichais ! Les préavis, les jugements... Moi, je n'étais rien à côté d'elle. Et peu m'importait ce que pouvaient en dire les autres, du moment que moi, ça me rendait heureux.
Je doutais sur cette hypothèse du mensonge. Elle avait été trop sérieuse, trop déterminée et trop... troublée, au début, pour que ce fut un simple test. D'autant plus que je connaissais peu de personnes capables de dire ce genre de chose de but en blanc, en laissant insinuer que ça pouvait être vrai pour le démentir ensuite. Et puis, son sourire rayonnant, son air radieux lorsqu'elle avait parlé de ce "cas hypothétique". Etait-ce du cinéma ?
Je restais sceptique, bien évidemment, mais j'étais pratiquement certain que ce fusse vrai. Peut-être était-ce dû au fait que plus ça venait, plus je le désirais, sentant ce sentiment ardent envahir mon corps.
Lorsqu'elle s'arrêta devant moi, après avoir marché sans flancher une seule fois, je profitai de sa proximité pour me droguer à son odeur, plonger la tête la première dans cet océan vert, entendre encore plus près que d'habitude le son délicieux de sa voix. Ses lèvres...
Je me forçai à ne plus y penser, refusant de gaffer, de l'obliger à me repousser, de lui faire mal, de me faire mal...
-Alors je te fais confiance, déclarai-je enfin.
Je marquai une légère pause, baissai la tête pour regarder son pied, m'attardant l'espace d'une seconde sur son ventre.
"...je serais allée retrouver mon frère, pour lui demander de m'aider à le cacher...".
-Tombe pas.
Je relevai les yeux vers elle, beaucoup moins froid qu'au début de notre conversation, presque chaleureux.
-Si tu flanches alors que je ne suis plus là, je ne pourrais pas te rattraper.
Laissant un minuscule sourire étirer mes lèvres, je terminai :
-Passe... Une bonne soirée.
Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'y croire. Son regard brillant restait encré en moi, son sourire, son ton heureux... Ce n'était plus une contrainte ; j'avais envie d'y croire. J'avais envie de croire en cette vie dont elle m'avait parlé, j'avais envie de croire en notre amour, j'avais envie de croire en cette future famille qui se dessinait peu à peu dans mon esprit.
Toute la brume, le néant qui m'entourait jusque là, s'éloignait de plus en plus, m'abandonnant à la réalité. Je n'avais même plus envie de faire semblant, d'être froid et de ne faire que la regarder. Elle m'avait donné envie d'en avoir plus.
Mon attitude, pour beaucoup, aurait certainement été qualifié de débile. Mes envies devaient être terriblement idiotes, et mes sentiments, peut-être gamins. Mais au fond, qu'est-ce que je m'en fichais ! Les préavis, les jugements... Moi, je n'étais rien à côté d'elle. Et peu m'importait ce que pouvaient en dire les autres, du moment que moi, ça me rendait heureux.
Je doutais sur cette hypothèse du mensonge. Elle avait été trop sérieuse, trop déterminée et trop... troublée, au début, pour que ce fut un simple test. D'autant plus que je connaissais peu de personnes capables de dire ce genre de chose de but en blanc, en laissant insinuer que ça pouvait être vrai pour le démentir ensuite. Et puis, son sourire rayonnant, son air radieux lorsqu'elle avait parlé de ce "cas hypothétique". Etait-ce du cinéma ?
Je restais sceptique, bien évidemment, mais j'étais pratiquement certain que ce fusse vrai. Peut-être était-ce dû au fait que plus ça venait, plus je le désirais, sentant ce sentiment ardent envahir mon corps.
Lorsqu'elle s'arrêta devant moi, après avoir marché sans flancher une seule fois, je profitai de sa proximité pour me droguer à son odeur, plonger la tête la première dans cet océan vert, entendre encore plus près que d'habitude le son délicieux de sa voix. Ses lèvres...
Je me forçai à ne plus y penser, refusant de gaffer, de l'obliger à me repousser, de lui faire mal, de me faire mal...
-Alors je te fais confiance, déclarai-je enfin.
Je marquai une légère pause, baissai la tête pour regarder son pied, m'attardant l'espace d'une seconde sur son ventre.
"...je serais allée retrouver mon frère, pour lui demander de m'aider à le cacher...".
-Tombe pas.
Je relevai les yeux vers elle, beaucoup moins froid qu'au début de notre conversation, presque chaleureux.
-Si tu flanches alors que je ne suis plus là, je ne pourrais pas te rattraper.
Laissant un minuscule sourire étirer mes lèvres, je terminai :
-Passe... Une bonne soirée.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Lun 28 Juin - 3:00
Son ton était devenu plus doux, et, lorsqu'un léger sourire se peignit enfin sur ses lèvres, je sentis mon coeur décoller. Je lui rends ce sourire, le fixai droit dans les yeux. Je sentais de l'électricité entre nous. Étais-ce parce que nous étions Tonnerre ou parce que rester à une telle distance l'un de l'autre était si contraire à notre nature ?... Je n'avais pas de réponse à cette question, mais je savourais sa présence. Il était étrange de penser que l'on s'aimait tous les deux et que pourtant, nous étions encore là, plantés l'un en face de l'autre, sans rien dire, sans rien faire.
J'avais tellement envie de ses lèvres, de ses bras, à une telle intensité que s'en était presque douloureux. Je me sentais comme attirée par un aimant d'une puissance infinie. Et j'avais lutté depuis trop de temps. J'oubliais tous mes scrupules, tous mes doutes, tout. Il n'y avait plus que lui, en face de moi, ses yeux dans les miens, nos deux sourires accordés. Aussi, les mots que je prononçai ne furent pas totalement contrôlés.
- Dans ce cas ... Reste avec moi.
Je secouai doucement la tête, eus un petit sourire désolé, le regardai, avant de souffler moi aussi :
- ... Passe une bonne soirée.
J'avais tellement envie de ses lèvres, de ses bras, à une telle intensité que s'en était presque douloureux. Je me sentais comme attirée par un aimant d'une puissance infinie. Et j'avais lutté depuis trop de temps. J'oubliais tous mes scrupules, tous mes doutes, tout. Il n'y avait plus que lui, en face de moi, ses yeux dans les miens, nos deux sourires accordés. Aussi, les mots que je prononçai ne furent pas totalement contrôlés.
- Dans ce cas ... Reste avec moi.
Je secouai doucement la tête, eus un petit sourire désolé, le regardai, avant de souffler moi aussi :
- ... Passe une bonne soirée.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Lun 28 Juin - 3:15
Cette fois-ci, je n'y tenais plus. Ses mots qui lui avaient échappé, sa proximité, son sourire... La savoir comme ça faisait taire ma raison et parler mon coeur. Il n'y avait plus que mon instinct, et le poids du peu de raison qu'il me restait était bien insuffisant pour le retenir.
Plongeant mes yeux dans les siens, voyant qu'elle ne partait pas, ou bien avec une lenteur qui me dépassait -le temps s'était arrêté ?- je poussai un faible soupir d'amoureux idiot, laissant ma main agir seule, victime de ses habitudes passées.
Doucement, avec la peur grandissante de la voir me repousser, je passai une main dans ses cheveux. Ne pas aller trop vite... Ne pas la brusquer.
Ne pas lui faire mal.
Je me penchai, et déposai un léger baiser sur son front, laissant ma main glisser le long de ses cheveux, caressant doucement sa joue au passage. Je me redressai, me reculai, glissai ma main dans ma poche, et lui souris.
-A la prochaine alors... soufflai-je.
Je me sentais à la fois bête et heureux, idiot et naïf. Mais, encore et encore, je pouvais me répéter : je m'en fichais éperdument.
Plongeant mes yeux dans les siens, voyant qu'elle ne partait pas, ou bien avec une lenteur qui me dépassait -le temps s'était arrêté ?- je poussai un faible soupir d'amoureux idiot, laissant ma main agir seule, victime de ses habitudes passées.
Doucement, avec la peur grandissante de la voir me repousser, je passai une main dans ses cheveux. Ne pas aller trop vite... Ne pas la brusquer.
Ne pas lui faire mal.
Je me penchai, et déposai un léger baiser sur son front, laissant ma main glisser le long de ses cheveux, caressant doucement sa joue au passage. Je me redressai, me reculai, glissai ma main dans ma poche, et lui souris.
-A la prochaine alors... soufflai-je.
Je me sentais à la fois bête et heureux, idiot et naïf. Mais, encore et encore, je pouvais me répéter : je m'en fichais éperdument.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Lun 28 Juin - 3:43
Je l'avais fixé, sans rien dire. Il y avait eu sa main, dans mes cheveux, douce, tendre. Il y avait eu ses lèvres, sur mon front, légères et incandescentes. Il y avait eu le tracé de ses doigts sur ma joue, lignes brûlantes et glacées en même temps, il y avait eu tout mon corps réagissant à cet effleurement sans que je fasse quoi que ce soit. Tout n'était plus en moi qu'instinct et pulsions, désir et réflexes ancrés en moi depuis toujours.
Je me mordis la lèvre inférieure, doucement d'abord, puis plus fort, pour me contenir. Je ne devais pas ... Céder... Cependant toute l'attention dont il faisait preuve, voire de l'hésitation, me faisait chavirer. Croyait-il que je l'avais repoussé, la dernière fois, parce que c'était ses baisers dont je ne voulais pas ? Avait-il seulement cru que c'était ses bras, ses lèvres, que j'avais fui ? Non, je m'étais fuie moi, parce que j'avais peur de faire une bêtise et de l'entraîner avec moi. Mais ... Quitte à se damner, autant le faire avec application.
Je m'approchai de lui, son torse n'étant plus qu'à quelques centimètres de moi. Je me hissai sur la pointe des pieds, passai, doucement, comme il l'avait fait pour moi, mes mains derrière son cou, mes doigts dans ses cheveux. Je le redécouvrais. Tout redevenait nouveau pour moi, on se serait cru lors de notre premier baiser, hésitants, testant les réactions de l'autre avec la peur d'être repoussés. Je me serais crue revenue des mois et des mois en arrière, alors que j'étais tombée irrévocablement et tout simplement amoureuse de lui. Savais-je que ce savant mélange entre passion et amour m'entraînerait aussi loin ? J'étais tombée amoureuse de lui comme une enfant, insouciante du futur et de ses conséquences. Mais c'était désormais comme une femme que je l'aimais. Tout simplement.
Je m'approchai de ses lèvres, avec une lenteur calculée. Chaque centimètre, je testais sa réaction, mon regard oscillant entre ses lèvres et ses yeux. Alors que je n'étais plus qu'à quelques centimètres de ses lèvres, et que je sentais son souffle sur les miennes, je le regardai, quelques secondes, figée. Et puis, doucement, je fermai les yeux, avant d'y déposer un baiser. Comme une enfant, j'étais hésitante, tremblante, apeurée. Mais ses lèvres que je redécouvrais me donnaient petit à petit confiance en moi, tandis que je sentais des papillons farceurs me chatouiller le ventre.
Je divaguais, je rêvais, je m'évadais. J'avais retrouvé ma drogue à moi, j'avais retrouvé une des raisons pour lesquelles je m'étais battue. Juste un baiser, un petit baiser pour tout recommencer.
Je finis par me détacher tout doucement de ses lèvres tentatrices, ouvrant les yeux pour le fixer de nouveau.
- A la prochaine ... réussis-je à souffler, tout doucement, avec un léger sourire d'excuse qui commençait à s'étirer sur mes lèvres.
Je me mordis la lèvre inférieure, doucement d'abord, puis plus fort, pour me contenir. Je ne devais pas ... Céder... Cependant toute l'attention dont il faisait preuve, voire de l'hésitation, me faisait chavirer. Croyait-il que je l'avais repoussé, la dernière fois, parce que c'était ses baisers dont je ne voulais pas ? Avait-il seulement cru que c'était ses bras, ses lèvres, que j'avais fui ? Non, je m'étais fuie moi, parce que j'avais peur de faire une bêtise et de l'entraîner avec moi. Mais ... Quitte à se damner, autant le faire avec application.
Je m'approchai de lui, son torse n'étant plus qu'à quelques centimètres de moi. Je me hissai sur la pointe des pieds, passai, doucement, comme il l'avait fait pour moi, mes mains derrière son cou, mes doigts dans ses cheveux. Je le redécouvrais. Tout redevenait nouveau pour moi, on se serait cru lors de notre premier baiser, hésitants, testant les réactions de l'autre avec la peur d'être repoussés. Je me serais crue revenue des mois et des mois en arrière, alors que j'étais tombée irrévocablement et tout simplement amoureuse de lui. Savais-je que ce savant mélange entre passion et amour m'entraînerait aussi loin ? J'étais tombée amoureuse de lui comme une enfant, insouciante du futur et de ses conséquences. Mais c'était désormais comme une femme que je l'aimais. Tout simplement.
Je m'approchai de ses lèvres, avec une lenteur calculée. Chaque centimètre, je testais sa réaction, mon regard oscillant entre ses lèvres et ses yeux. Alors que je n'étais plus qu'à quelques centimètres de ses lèvres, et que je sentais son souffle sur les miennes, je le regardai, quelques secondes, figée. Et puis, doucement, je fermai les yeux, avant d'y déposer un baiser. Comme une enfant, j'étais hésitante, tremblante, apeurée. Mais ses lèvres que je redécouvrais me donnaient petit à petit confiance en moi, tandis que je sentais des papillons farceurs me chatouiller le ventre.
Je divaguais, je rêvais, je m'évadais. J'avais retrouvé ma drogue à moi, j'avais retrouvé une des raisons pour lesquelles je m'étais battue. Juste un baiser, un petit baiser pour tout recommencer.
Je finis par me détacher tout doucement de ses lèvres tentatrices, ouvrant les yeux pour le fixer de nouveau.
- A la prochaine ... réussis-je à souffler, tout doucement, avec un léger sourire d'excuse qui commençait à s'étirer sur mes lèvres.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Lun 28 Juin - 4:37
C'était dingue, le pouvoir qu'elle avait sur moi... En une seconde, elle pouvait faire de moi son esclave. ... A quelques choses près.
Lorsque j'avais capté son regard, l'avais vu s'approcher et poser sa main derrière mon cou, ça avait été plus fort que moi. J'aurais pu, de toutes les manières du monde, m'obliger à ne plus l'aimer, ça aurait été impossible. Je l'aimais, tout simplement. Je l'aimais à en perdre la raison.
Ses coups d'oeil hésitants, presque nerveux de connaître ma réaction, son retour à l'enfance, son innocence... Tout ça me faisait fondre et m'attendrissait. C'est qu'elle était si belle.
Quand j'eus enfin la chance, le bonheur absolu de goûter à ses lèvres qui m'avaient tant manquées, je sentis, partout dans mon corps, et surtout dans mon coeur, un sentiment indescriptible de chaleur m'envahir. Une impression de renaissance s'était créée au creux de mon ventre, et c'était une sensation étrange mais pourtant agréable. Elle se donnait à moi, et j'avais envie d'être égoïste, de la garder pour moi, pour toujours.
A cet instant, j'avais l'impression que devant moi se trouvait la plus belle de toutes les princesses, la plus douce, la plus gentille et la plus adorable. Elle était là, tout contre moi, me serrant contre elle. Elle était là, tout à moi, et à moi seul.
Alors qu'elle se détachait, recommençait à s'éloigner, je sentis mon coeur se serrer, en réclamant d'avantage, n'ayant pas étanché sa soif d'amour. Je l'observai, silencieux, regardai son sourire d'excuse qui se dessinait peu à peu sur ses lèvres. Si j'avais dû lui en vouloir pour quelque chose, ça aurait simplement été à cause de cet instant magique qui n'avait pas assez duré à mon goût.
Cependant, je restai muet, à la regarder, notant chaque détail de son visage, de ses expressions et de ses mimiques.
Au final, son voyage n'avait pas été vain. Je n'allais pas aller jusqu'à dire qu'il avait été indispensable... Mais il n'avait contribué qu'à son amélioration. Si elle était déjà merveilleuse avant, elle était parfaite maintenant.
Tendrement, miroir du sien, je laissai un sourire étirer mes lèvres. L'histoire du bébé me revint en tête, et préférant ne pas la déranger avec ça, je l'oubliai momentanément, sachant -avec une joie non dissimulée- que dorénavant, j'allais pouvoir, quand je le voulais, la voir, lui parler... Lui En parler.
J'avais décidé de la laisser filer sans demander mon reste, pensant être en mesure de tenir sans elle. Bien sûr, je m'étais trompée. Ca ne devait même pas faire une minute qu'elle s'était écartée de moi, que je sentais déjà le manque m'envahir. Cédant à la tentation, je me penchai, pris son menton entre mes doigts et posai mes lèvres sur les siennes. Lorsque je m'éloignai à mon tour, laissant glisser mes doigts le long de sa mâchoire, je me contentai d'un sourire, détaillant pour la dernière fois de la journée les traits de son visage.
-Fais attention à toi.
Je ne te retiens pas plus longtemps... Sinon c'est moi qui ne tiendrais plus.
Lorsque j'avais capté son regard, l'avais vu s'approcher et poser sa main derrière mon cou, ça avait été plus fort que moi. J'aurais pu, de toutes les manières du monde, m'obliger à ne plus l'aimer, ça aurait été impossible. Je l'aimais, tout simplement. Je l'aimais à en perdre la raison.
Ses coups d'oeil hésitants, presque nerveux de connaître ma réaction, son retour à l'enfance, son innocence... Tout ça me faisait fondre et m'attendrissait. C'est qu'elle était si belle.
Quand j'eus enfin la chance, le bonheur absolu de goûter à ses lèvres qui m'avaient tant manquées, je sentis, partout dans mon corps, et surtout dans mon coeur, un sentiment indescriptible de chaleur m'envahir. Une impression de renaissance s'était créée au creux de mon ventre, et c'était une sensation étrange mais pourtant agréable. Elle se donnait à moi, et j'avais envie d'être égoïste, de la garder pour moi, pour toujours.
A cet instant, j'avais l'impression que devant moi se trouvait la plus belle de toutes les princesses, la plus douce, la plus gentille et la plus adorable. Elle était là, tout contre moi, me serrant contre elle. Elle était là, tout à moi, et à moi seul.
Alors qu'elle se détachait, recommençait à s'éloigner, je sentis mon coeur se serrer, en réclamant d'avantage, n'ayant pas étanché sa soif d'amour. Je l'observai, silencieux, regardai son sourire d'excuse qui se dessinait peu à peu sur ses lèvres. Si j'avais dû lui en vouloir pour quelque chose, ça aurait simplement été à cause de cet instant magique qui n'avait pas assez duré à mon goût.
Cependant, je restai muet, à la regarder, notant chaque détail de son visage, de ses expressions et de ses mimiques.
Au final, son voyage n'avait pas été vain. Je n'allais pas aller jusqu'à dire qu'il avait été indispensable... Mais il n'avait contribué qu'à son amélioration. Si elle était déjà merveilleuse avant, elle était parfaite maintenant.
Tendrement, miroir du sien, je laissai un sourire étirer mes lèvres. L'histoire du bébé me revint en tête, et préférant ne pas la déranger avec ça, je l'oubliai momentanément, sachant -avec une joie non dissimulée- que dorénavant, j'allais pouvoir, quand je le voulais, la voir, lui parler... Lui En parler.
J'avais décidé de la laisser filer sans demander mon reste, pensant être en mesure de tenir sans elle. Bien sûr, je m'étais trompée. Ca ne devait même pas faire une minute qu'elle s'était écartée de moi, que je sentais déjà le manque m'envahir. Cédant à la tentation, je me penchai, pris son menton entre mes doigts et posai mes lèvres sur les siennes. Lorsque je m'éloignai à mon tour, laissant glisser mes doigts le long de sa mâchoire, je me contentai d'un sourire, détaillant pour la dernière fois de la journée les traits de son visage.
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Je ne te retiens pas plus longtemps... Sinon c'est moi qui ne tiendrais plus.
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Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Mist Lun 28 Juin - 14:49
Lorsque je m'étais détachée de lui, la douceur et l'extase avaient été remplacées petit à petit par la peur et l'amertume. Le temps s'était figé quelques instants autour de nous. Je sentais son souffle sur mes lèvres, comme l'ombre d'un baiser, souvenir à peine vécu et déjà regretté. J'aurais dû ... Ne pas me laisser emporter, ne pas céder à la tentation.
Cependant, je sentis mon coeur exploser de bonheur lorsque le même sourire que celui que j'arborais s'était transmis à ses lèvres. Son sourire me faisait toujours autant d'effet. Que j'aimais ses sourires, qui me donnaient l'impression de pouvoir toucher les nuages... Le soulagement m'envahit. J'avais la sensation que tout irait bien, désormais.
Lorsqu'il prit mon menton entre ses doigts, avant de m'embrasser de nouveau, j'avais un feu d'artifice dans le ventre. Ça avait été comme un frisson, partant de mes lèvres, suivant le tracé de ses doigts, pénétrant ma peau, descendant le long de ma colonne vertébrale, pour se loger au plus profond de mon coeur, de mon mon être tout entier.
Lorsqu'il se détacha de moi, je me perdis dans son regard, ses doigts me brûlant la peau du visage d'une douce chaleur.
- P... Promis, balbutiai-je au bout de quelques secondes sans cesser de le regarder.
Je reculai de quelques pas, timide, sans cesser de le regarder. Je ne voulais pas le perdre du regard. Au final, je clignai des yeux, secouai doucement la tête, lui fis un léger sourire.
- Toi, fais attention à toi, lui répondis-je avant de faire rayonner dans la nuit tombante la lueur électrique de ma téléportation.
J'atterris dans ma chambre, sonnée. Je m'allongeai sur mon lit, sans rien dire, et m'endormis aussi tôt.
Je fis les plus beaux rêves de toute mon existence.
Cependant, je sentis mon coeur exploser de bonheur lorsque le même sourire que celui que j'arborais s'était transmis à ses lèvres. Son sourire me faisait toujours autant d'effet. Que j'aimais ses sourires, qui me donnaient l'impression de pouvoir toucher les nuages... Le soulagement m'envahit. J'avais la sensation que tout irait bien, désormais.
Lorsqu'il prit mon menton entre ses doigts, avant de m'embrasser de nouveau, j'avais un feu d'artifice dans le ventre. Ça avait été comme un frisson, partant de mes lèvres, suivant le tracé de ses doigts, pénétrant ma peau, descendant le long de ma colonne vertébrale, pour se loger au plus profond de mon coeur, de mon mon être tout entier.
Lorsqu'il se détacha de moi, je me perdis dans son regard, ses doigts me brûlant la peau du visage d'une douce chaleur.
- P... Promis, balbutiai-je au bout de quelques secondes sans cesser de le regarder.
Je reculai de quelques pas, timide, sans cesser de le regarder. Je ne voulais pas le perdre du regard. Au final, je clignai des yeux, secouai doucement la tête, lui fis un léger sourire.
- Toi, fais attention à toi, lui répondis-je avant de faire rayonner dans la nuit tombante la lueur électrique de ma téléportation.
J'atterris dans ma chambre, sonnée. Je m'allongeai sur mon lit, sans rien dire, et m'endormis aussi tôt.
Je fis les plus beaux rêves de toute mon existence.
Mist- Master
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Age : 30
Localisation : In front of my destiny. Behind my fate. Near to my heart. With your eyes in my mind ...
Date d'inscription : 13/09/2008
Feuille d'inscription
Âge: Née un jour sans nom, je suis une âme sans visage depuis un peu plus de 18 ans...
Affinité: Tu connais les coups de foudre ? J'en suis un au sens propre !
Rang: L'aria solitaire chante dans mon coeur. L'entends-tu ?
Re: Les Ruines de notre amour.(privé)
Dark Mar 29 Juin - 14:46
Elle s'éclipsa, et je restai un instant dans les ruines, profitant de son odeur encore présente. J'allai m'asseoir sur un pilier tombé au sol, et fixai le ciel, où la lune apparaissait de plus en plus distinctement.
Le coeur léger, l'âme en paix, je me relevai finalement, me repassant en boucle les scènes de ce soir. Lorsque la nuit fut noire, je me téléportai à Osaka, dans mon musée préféré, et allait repérer l'oeuvre que j'allais venir voler le lendemain dans la nuit.
Elle m'avait remis d'aplomb, l'air de rien... Quand je disais qu'elle avait un pouvoir complet sur tout mon être. Il suffisait qu'elle sourit pour que je le fasse...
Je rentrai ensuite à Terrae, après avoir repris mes marques et avoir déposé un mot, et, une fois dans ma chambre, pris la larme d'Asha dans mes mains. Je serrais doucement le pendentif, allait m'asseoir sur mon lit, et le posai sur ma table de chevet.
Quand je m'endormis enfin, pour la première fois depuis longtemps, je pus me reposer tranquillement, le sommeil paisible et non agité.
Le coeur léger, l'âme en paix, je me relevai finalement, me repassant en boucle les scènes de ce soir. Lorsque la nuit fut noire, je me téléportai à Osaka, dans mon musée préféré, et allait repérer l'oeuvre que j'allais venir voler le lendemain dans la nuit.
Elle m'avait remis d'aplomb, l'air de rien... Quand je disais qu'elle avait un pouvoir complet sur tout mon être. Il suffisait qu'elle sourit pour que je le fasse...
Je rentrai ensuite à Terrae, après avoir repris mes marques et avoir déposé un mot, et, une fois dans ma chambre, pris la larme d'Asha dans mes mains. Je serrais doucement le pendentif, allait m'asseoir sur mon lit, et le posai sur ma table de chevet.
Quand je m'endormis enfin, pour la première fois depuis longtemps, je pus me reposer tranquillement, le sommeil paisible et non agité.
Dark- Master
- Nombre de messages : 2562
Age : 32
Localisation : Yééé... WTF ?! T'as jamais appris à chercher des informations dans ton annuaire ?! J'donne plus mon adresse moi, c'est fini !
Date d'inscription : 07/12/2008
Feuille d'inscription
Âge: 18 Ans - L'âge de la majorité Yeaaaah ! Enfin *3* J'vous emmènerais dans ma voiture volée *O*
Affinité: J'suis un peu comme Zeus, j'lance des éclairs comme je veux 8D
Rang: Masteeeer ! Enfin la belle vie ! Plus de cours (pour l'instant) et je me ferais plus engueuler *O* Ils me rétrograderont pas, hein ?
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