Adieu, en fait ça fait du bien de le dire.

**Karasu** Mar 14 Sep - 13:17

Carlibran passa par la fenêtre et entra dans la chambre. Lorsqu'il survola le lit, il y laissa tomber le boîtier d'un CD sur lequel est attachée une plume de corbeau grâce à une petite couche de glace. Quelques instants après, la glace disparut.

Spoiler:

**Yue** Dim 19 Sep - 3:50

Immobile devant l'écran noir de mon ordinateur, les lèvres scellées, je laissais couler silencieusement mes larmes, serrant la plume ébène dans mes mains.

Idiot...
Idiot...
Idiot...
Idiot...
Idiot...
Idiot...

Une petite boule blanche remua au creux de mes bras, et me fixa avec de grand yeux rouges, couleurs de rubis. A coté de moi, son père me fixait silencieusement, inquiet, attentif à la moindre de mes réactions.

Mais je ne bougeais pas. J'étais comme vide à cet instant, comme si mon corps était là, mais mon esprit était ailleurs, loin... très loin.

Chacun de ses mots m'avaient touché, blessés, broyé le coeur. Je sentais une sourde nausée monter en moi, mais je l'ignorai totalement.

Pourquoi...? Karasu, pourquoi? Alors que tu avais recommencer à sourire, à rire, à vivre... pourquoi?! Je ne comprenais pas...

Cette expression... ces mots durs et ce ton méprisant... ces phrases blessantes... rien de tout ça ne ressemblait au Karasu que je connaissais! C'était une toute autre personne!

J'eus soudain un haut le coeur, et n'eus que le temps de poser le renardeau sur lit à coté de mon ordinateur avant de me précipiter dans la salle de bain et vomir dans le lavabo.
Un nouveau haut le coeur me secoua, et je dus me cramponner aux rebords. Une fois cette crise à peu près terminée, je me laissai glisser au sol, le regard vide.

C'était ça que j'avais ressentis? cette sensation indescriptible qui était sûre-venue cette nuit, et qui m'avait subitement tirée de mon sommeil? Cette douleur sourde et tenace? Ce sentiment de vide insupportable? Cette impression qu'un être unique s'est évaporé à jamais... c'était ça? C'était ça qui m'avait fait me recroqueviller sur moi même, tramblante comme une feuille, presque fiévreuse? Mais où? comment? pourquoi? Qu'est-ce qui s'était passé?

"Et je ne supporterai pas qu'il t'arrive la même chose."
"Bien sûr que je suis là, en tout cas, si c'est un rêve, je m'arrangerai pour qu'il devienne réalité."
"je t'aime"
"Merci. merci beaucoup"
"Oui. Je suis revenu, et c'est grâce à toi"

ces mots tournaient encore et encore dans ma tête, poignardant mon coeur de plus en plus profondément. Et pourtant, aucun son ne sortit de ma bouche, aucun hurlements, aucun sanglot, rien. dans cette pièce, seul le bruit de mes larmes mourant sur le carrelage atteignait mes oreilles.

Puis la vérité s'imposa à moi comme une évidence. Et elle me fit encore plus mal.

Idiot... Idiot... karasu... idiot... tu voulais que je te déteste, hein? Tu voulais que je te hais du plus profond de moi pour que je t'oublie? Que je ne te regrette pas? Voilà qui est bien digne de toi... toujours vouloir avoir le mauvais rôle... tout endosser...

- Idiot...

Rien que pour avoir user de ce stratagème, que tu ne sois venu voir personne... oui, je te déteste. je t'en veux à un point inimaginable. Mais je ne te hais pas. Je ne te haïrais jamais. Pourquoi?

- Parce que je t'aime, imbécile...

je me redressais maladroitement, et revint dans ma chambre, Shiki me regardant ac inquiétude, son bébé avec curiosité. Je retirais le CD et le remis dans sa boite avant de poser celle-ci sur ma table de nuit.

Je voulais savoir ce qui s'était passé, et je le saurais. Et si c'était louche... je ne laisserais rien impuni! je resterai pas là à me morfondre. J'allais agir, prendre les devants pour une fois. Quitte à ce que j'en ressorte brisée, je trouverai la vérité.

Après avoir embrasser Shiki et son bébé, je les fis sortir, et sortis à mon tour de la chambre, sachant très bien ma destination.

Mais quoique je fasse, je savais bien que rien ni personne ne pourrait éteindre la douleur sourde qui me détruisait le coeur.

**Himienaï** Dim 19 Sep - 18:56

Les nuits étaient de plus en plus fraiches, c'était désagréable, du coup, le chauffage fonctionné déjà dans ma chambre.
Il y faisait bon.
Pourtant, ce matin là, en me réveilla, j'avais terriblement froid, malgré les bras de Kazuuya autour de moi.
Malgré la température de ma chambre, malgré le calme ambiant de la pièce, malgré le souffle régulier et apaisant de Kazzuya endormis à côté de moi, je n'arrivais pas à me rendormir.
Agacée, je m'étais levé, habillé et étais sortis de ma chambre, y laissant un Kazuuya toujours endormis. Je me mis à déambuler au hasard dans les couloirs, le cœur serré par le froid qui flottait autour de moi.
Puis soudain, je tombais à genoux, le coeur saignant. Il me faisait tellement souffrir que je cru mourir. Et soudain, je réaliser, je compris d'ou venait cette douleur, ce froid.
Un master venait de mourir.
Non pire, Karasu...Non c'était pas possible, je devais me trompais. Karasu ne pouvait pas mourir, il était même pas partis.
Ça devait être ma paranoïa qui reprenais le dessus, alors que je savais parfaitement, que depuis un certain temps, il allait beaucoup mieux, grâce à Yue.
Mais je n'arrivais pas à me défaire de cette sensation horrible, je me relevais et me précipitais vers la chambre de Karasu, bien évidement, il n'y était pas.
Il n'y était jamais.
Alors, je tentais la chambre de Yue et tant pis si je les dérangeais, au moins, je serais rassuré et convaincu de ma bêtise.
Mais quand j'arrivais devant la chambre de Yue, je me stoppais net, la porte n'était pas fermé.

Mais ça devait être une simple maladresse, ils étaient partis tout les deux en vadrouille sur l'île.
Karasu était encore sur l'île, sinon, il m'aurait dit être partis hein?
Un nœud dans l'estomac, je poussais la porte et entrais doucement, tout doucement, comme si j'avais peur de se que j'allais trouver.
Le souffle court, la main crispée sur la poignet, je remarquais l'ordinateur de Yue allumé sur son lit et mes yeux se posèrent sur un boite de CD posé sur la table de nuit.
Sans plus hésiter, repoussant la porte derrière moi, je m'assis sur le lit, saisis l'ordinateur et le CD.
C'était indiscret, mais je m'en fichais. Cette sensation me faisait bien trop peur.

Quand la vidéo cessa, je tremblais.
De rage, de dégout, de tristesse et surtout de peur. C'était pas possible, tous ces mots, ce regard, se ton, ça lui ressemblait si peu.
Et pourtant, j'aurais pu y croire, j'y avais presque cru. J'y aurais cru si il était simplement partis pour nous fuir.
Mais il était...Mort.
Me faisant violence pour ne pas jeter l'ordinateur par la fenêtre.

"Idiot...Idiot...IDIOT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" hurlais-je.

Ça marchera pas, crétin! Si t'avais changé de stratégie pour une fois, si enfin tu t'étais un peu reposé sur nous...
Et Yue, elle avait vu ça, elle n'était plus là et moi je paniquais, je n'arrivais pas à réaliser, j'étais persuadé que j'allais me réveiller.

Il ne pouvais pas être mort. Karasu était imbattable, invincible, immortel.
Si il mourrait, je perdais la dernière famille qu'il me restais, je perdais mon mentor, mon modèle, mon pilier, mon grand frère.
La panique s'infiltra doucement mais surement dans mon cœur et je sortis en courant, trouvait quelqu'un n'importe qui qui pourrait me réveiller.
Dans la Cour, sans savoir comment j'étais arrivé là, je trouvais, planté au milieu de la brume, un master, que je savais être Voyant plutôt choqué.
Je courru vers lui alors qu'un cri de douleur pure perça la brume, mais je ne m'en préoccupait pas, je sautais littéralement à la gorge du Voyant.
Il n'était pas surpris, pour cause, Yue l'avait planté la à peine trois quart d'heure plutôt.

Je ne rêvais pas...Il était mort et je savais comment.

Karasu. Etait. Mort.

Comment était-ce possible. Je serais les poings et imitant Yue planta le Voyant là où je l'avais trouvé.
Elle aussi était partis, pas besoin de trop creuser pour savoir pour où et pourquoi. Il fallait que je la rattrape, avant qu'elle ne fasse une bêtise.
Non, avant qu'elle ne tue le salaud qui nous avait pris Karasu.

J'arrivais trop tard sur les quais, elle était déjà partis, je n'hésitais pas une seule seconde et pris la navette qui allait partir, sans rien de plus que ma rage et un trou dans mon cœur.
En voyant Terrae s'éloignait, je sentis enfin des larmes au gout amer couler sur mes joues.

Karasu était mort!
Comment était-ce possible? Je n'arrivais pas à y croire. C'était pire qu'un cauchemars, j'avais l'impression que la fin du monde était proche.

*Usagi...*

tachant de retrouver mon calme légendaire, avec difficulté, je pris conscience que je devais prévenir quelqu"un, parce que si un seul de ses amis, une seule personne l'ayant apprécier disparaissait, alors, se serait les souvenirs qui disparaitrait.
Je ne pouvais pas toléré un telle chose, je ne pouvais pas toléré que Karasu disparaisse des mémoires.

*Usagi...il est...Karasu...Karasu est mort..."

Même dans mes pensée, je sanglotais. Je ne savais pas si Usagi pourrait m'entendre.

*Je...Il est...Yue est partis pour le venger...j'ai pas réussit à la rattraper à temps.*

Les poings serré je baissais les yeux sur mon sabre, bénissant se réflexe qu'il m'avait enseigné. Ne jamais m'en séparé.
Je sentis mon cœur se déchirer un peu plus et saisis mon sabre.

*Je la suit, on va à Hokodate. Préviens le plus de monde possible, s'il te plait, on reviendra dans la journée, c'est sure.*

Karasu...

**Usagi** Dim 19 Sep - 23:30

J'ouvris brutalement les yeux, réveillée en sursaut après une nuit sans rêves. Le coeur battant la chamade sans vraiment comprendre pourquoi, je me redressais lentement et me passais une main sur le visage. Parcourant ma chambre du regard, je cherchais des yeux ce qui aurait bien pu me réveiller si vivement. Mon regard glissa sur ma table de chevet, la lampe posée sur le bord, un livre retourné dessus, une paire de boucles d'oreilles négligement jetée...mon sabre posé dans l'interstice entre la table de chevet et mon lit...Mon bureau, impeccablement rangé, mes vêtements empilés sur la chaise, mon armoire entre-ouverte vomissant des fringues, la fenêtre aux rideaux tirés, la porte de ma salle de bain entre-ouverte...mon chat roulé en boule au pied du lit...Non, décidément, tout était bien normal...

*Usagi...il est...Karasu...Karasu est mort...*

Je me figeais dans mon lit, suspendant mon geste (j'étais partie pour essayer d'ordonner vite fait mes boucles blondes). Mon coeur louppa un ou deux batements, et je laissais ma main retomber sur les draps.

" - Hime..."

Mes yeux s'agrandirent d'horreur en entendant ce qu'elle me disait, en grix qu'un de mes meilleurs amis était mort, qu'une autre était partie le venger et la dernière qu'elle suivait pour essayer de minimiser les dégâts...C'est la pire journée de toute ma vie. Je vais allez squatter la plage, et je jure que quand elles vont revenir (et elles ont interêt à revenir, sinon j'les butes...), je fais un malheur...Karasu est mort. Cette réalité me frappa avec la délicatesse d'une enclume, et je sentis soudain une larme rouler sur ma joue. Mais...il ne peut pas mourir !! Il ne peut pas...Tous les moments passés avec lui déferlèrent soudain dans ma mémoire en même temps que les larmes ruisselaient sur mes joues. Mon arrivée, Akira était la seconde personne que j'avais croisée...Les entrainements au sabre, le combat lorsqu'il avait perdu Yuki, les fous rires, les délires en tout genre, son passage à master, sa nouvelle maladresse, l'Invasion, mon retour, nos combats, les "promenades-catastrophes"...Il ne peut pas...

- T'as pas le droit enfoiré !! hurlais-je en bondissant hors de mon lit.

Jean, bottes brunes à lacets, débardeur vert, mitaines en résille noire et blouson de cuir brun, passage rapide dans la salle de bain et je m'expédiais dans le couloir. Activant ma télépathie à son extrême puissance, je m'en servais comme d'un haut-parleur pour diffuser l'info par télépathie, courrant dans les escaliers, déboulant dans la cour noyée de brume comme une furie, mon sabre à la main.

" - Karasu est mort...Karasu, master morphe, est mort...Karasu est mort merde !!..."

A ce train là, tout l'Institut serait prévenu...Je m'approchais de toutes les Tours, m'assurant qu'absolument tout l'Institut saurait qui était Karasu, et surtout qu'il était...mort. Je n'arrivais pas à tarir le flot de mes larmes, et je convertissais ma douleur en rage, rage qui me faisait courrir comme le vent dans tout l'Institut. Enfin, je passais le portail, sautais les marches, bondissais dans la forêt. Je continuais à envoyer l'info dans le rayon le plus large possible, histoire que tout ceux qui auraient dormis à la belle étoile soient au courrant. Enfin, je foulais le sable blanc et fin, sable où nous avionc combattu, sable où nous avions ris...Je m'imobilisais devant la mer, prête à attendre jusqu'à la nuit s'il le fallait, prête à attendre jusqu'à ma mort.

Karasu...pourquoi ?...

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