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Je ne le croyais pas mais on se ressemblait plus que je ne le pensais

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Je ne le croyais pas mais on se ressemblait plus que je ne le pensais Empty Je ne le croyais pas mais on se ressemblait plus que je ne le pensais

Message  Kazuuya Lun 20 Sep - 16:02

J'étais tranquillement en train de pioncer dans le pieu d'Itaku (faut reconnaître que les pieux des masters ont de supers matelas quand même) quand j'entendis quelqu'un gueuler. Je me levai d'un coup et regardai partout autour de moi mais il n'y avait personne, même pas Itaku (ben putain, pour une fois que c'est elle qui se lève avant moi con!). Et puis vas-y que la voix revient. Hé mais ça va! Chui réveillé alors chui pas sensé entendre des voix moi! Oh putain en fait si ça se trouve... c'est mes partisans qui adressent leurs prières à leur Dieu bien aimé (le Dieu c'est moi). Ah en plus je crois que je la connais cette voix (ah quel Dieu parfait je fais! J'arrive même à reconnaître les voix de mes fidèles!). C'est celle d'Usagi. Non mais sans dec, elle a rien d'autre à foutre que gueuler dans la tête des gens le matin aussi? Enfin à la rigueur qu'elle gueule dans la tête des gens si elle veut mais qu'elle foute la paix à la mienne quoi! En plus tout ça pour raconter quoi? ... Qu'est-ce que c'est que ces conneries encore? Tu vas voir qu'à tous les coups, il nous a chopé une autre merde et qu'il est dans le comas cette fois. Parce qu'entre la fois où il nous faisait des crises de douleur à cause de la cicatrice qu'il avait au début dans le dos, les crises de douleur qu'il faisait à cause des cicatrices qu'il avait accumulé, les crises qu'il avait quand il se droguait, les fois il dégueulait du sang à force de trop prendre certains médocs, la fois où il a failli claquer en se piquant (quoique là apparemment il a été mort quelques instants il paraît. Ouais l'infirmière m'avait quand même prévenu qu'il avait manqué de claquer quelques jours après qu'il se soit fait opérer pour ses vomissements de sang, à croire qu'il essayait de se surpasser à chaque fois), la fois où il n'avait plus pu se servir de ses mains (ce coup-là je crois que ça l'avait carrément achevé par conte, même drogué il avait pas l'air aussi fou que quand il ne pouvait plus se servir de ses mains) il avait à tous les coups fait une nouvelle connerie et cette fois, il avait fini dans le comas ou un truc dans le genre. Je lâchai un soupir et sortis du pieu pour chercher mes fringues. Après avoir enfilé une chemise blanche que je ne pris pas la peine de boutonner, je sortis de la piaule pour aller vers celle de Yue (il est jamais dans la sienne, ça sert à rien d'aller voir) et l'ouvris d'un grand coup de pied (ça fait plus classe). Ouais sauf qu'il y a personne dedans non plus.

-Putain mais ils sont tous passés où sans dec?

C'est là que je remarquai l'ordi portable de la naine avec la boîte d'un CD à côté (ouais bon jusque là, rien d'extra) sauf qu'il y avait une plume à côté de la boîte. Une plume noire. Une plume d'un corbeau. Bon je sais que je risque de tomber sur tes dossiers Yaoi mais bon c'est pour la bonne cause, ça m'intrigue trop. Bon le CD est encore dedans. Alors hop je clique et... lecture du CD.

...

Je me plaquai la main à la figure et me laissai tomber en arrière sur le pieu. C'est bon, plus la peine de douter : il est bien mort. Jouer les salauds comme ça envers les autres, c'est sa manière de faire pour qu'ils ne souffrent pas trop et pour balancer ses quatre vérités à chacun de nous (parce que mine de rien ya des trucs pas cons dans ce qu'il dit) c'est qu'il était certain qu'on ne le reverrait pas et il voulait vraiment qu'on le prenne pour un salaud. Et tout ça pour quoi? Pour qu'on le déteste assez pour non seulement nous permettre de l'oublier plus vite et mais aussi pour le détester assez pour ne pas chercher à le venger (car s'il devait mourir, ce serait uniquement en se battant sinon il aurait crevé dans son coin sans avertir personne en attendant que la maladie qu'il aurait chopé le terrasse pour ne pas affoler tout le monde en attendant que son heure arrive).
Bon ben maintenant je sais où sont Itaku et Yue... en fait non je sais pas. Hé comment elles ont fait pour savoir où aller? Parce que pour ne pas être dans leurs piaules à cette heure, c'est qu'elles sont parties au lieu où le piaf est allé crever.
Je me redressai et sortis dans le couloir des masters à la recherche d'un voyant qui me dirait où elles sont et si le piaf est vraiment mort et où (ça coûte rien de vérifier). J'ouvris toutes les chambres que je trouvais jusqu'à trouver un voyant (UNE voyante en l’occurrence!).

...

Hakodate. Il lui restait qui à venger là-bas? Parce que pour qu'il y soit encore retourné c'était parce qu'il avait encore perdu quelqu'un (en fait, entre les merdes qu'il a attrapé et le nombre de proches morts qu'il a au compteur, il a vraiment eu une vie de merde quand même). Il y avait sa mère et Karin la Voyante "remonta encore plus dans le temps" et me parla d'une fille aux cheveux châtains qui avait été tuée. C'était donc Karin. Les filles sont donc parties à Hakodate pour aller venger le piaf. Je soupirai.

-N'importe quoi.

Je finis par sortir prendre l'air en m'allumant une clope. Je croisai quelques personnes dans la cour qui avaient été réveillés par Usagi et certain(e)s qui chialaient. Je préférai les ignorer et poursuivis ma route pour résister à l'envie d'en prendre pour taper sur d'autres. Non mais vois-les. On a déjà perdu ché pas combien de membres, autant chez les initiés que les étoiles que les masters et puis c'est limite si certain sont morts et enterrés sans qu'on le sache (pendant l'invasion j'en parle même pas) et on a pas eu droit à des réveils en sursaut pour annoncer la mort d'un seul membre de l'institut et pour lui tout le monde est mis au courant. Ça va faut pas charrier non plus. Dans quelques jours ce sera déjà oublié.
J'avançai jusqu'à la lisière de la forêt où il n'y avait personne. Je m'assis à l'ombre d'un arbre et tirai une bouffée de ma clope puis levai la tête pour regarder le ciel en lâchant un nuage de fumée. Le ciel était pas mal couvert aujourd'hui, c'était à croire que lui aussi il réagissait à la mort du piaf. Bon ok, je sais qu'il était eau mais bon il avait rien d'exceptionnel merde! Et non chui pas jaloux (bon ok, peut-être un peu) mais je percute pas pourquoi tout le monde en fait toute une histoire alors qu'il n'est pas le premier à mourir. Franchement ça me dépasse. Surtout que s'il s'est fait passer pour un salaud à la fin, c'était pour qu'on l'oublie plus vite, qu'on ne pleure pas sa mort, qu'on le laisse faire ce qu'il voulait sans être emmerdé.


-T'y tenais à ta liberté hein.

Dis-je avec un petit rire.

-Et pourtant personne ne te la laissera jamais, même mort.

C'était tout ce qu'il voulait : qu'on ne le pleure pas et qu'on ne cherche pas à le venger. Ben non, même ça, personne n'était foutu de le lui accorder. Tu m'étonnes qu'il n'ait jamais voulu se confier à qui que se soit quand il était encore vivant. Personne ne voulait lui accorder la seule chose qu'il voulait en dehors du bonheur des autres : sa liberté. C'était la seule chose qu'il désirait pour sa propre personne, et même cette seule chose, les autres n'étaient pas foutus de le lui accorder.

-Je me demande si t'as eu un seul véritable ami dans ta vie mon vieux.

Dis-je au ciel avant de tirer une nouvelle bouffée de ma clope. J'entendis le croassement d'un corbeau au loin et je me surpris à me tourner rapidement dans sa direction et surtout... à espérer que ce serait lui. Mais non, ce n'était qu'un corbeau tout ce qu'il y a de plus banal. C'est à ce moment que je percutai. Je baissai la tête et eus un sourire sans joie. Je me relevai et restai en silence à fumer ma clope sans bouger.
Puis mon corps s'enflamma d'un coup et je donnai un coup de poing dans l'arbre le plus proche qui ne mit que quelques secondes avant de s'embraser. Je sentis que je m'étais pété le poing mais je m'en tapais. Mes yeux brillaient d'une lueur rouge orangée sous l'effet de ma rage. J'étais en colère contre lui et contre moi. J'avais beau dire et penser ce que je voulais, sa mort me faisait mal à moi aussi et je lui en voulais d'être parti au suicide sans prévenir personne. Et je m'en voulais de réaliser que malgré ce que je pouvais dire, je ne valais pas mieux que ces pleurnichards. Désolé mon vieux mais ceux qui tenaient à toi ne pourront pas t'oublier comme ça. Et ce qui m'énervait aussi, c'est que malgré les critiques que j'ai pu lui balancé, je lui ressemblais quand même sur certains points. Par exemple, personne ne saura jamais à quel point son départ me fait mal. J'aurais beau dire et faire ce que je voudrais, tu faisais parti de ma vie, t'étais la personne de qui j'étais le plus proche, qui en savais le plus sur moi, c'est avec toi que j'avais partagé le plus de trucs dans ma vie et te perdre, c'est comme si on me disait que tout ce qu'on a vécu m'était arraché, comme si tout ça n'avait été qu'un rêve et que je me réveillais. Et ça, c'était la pire chose que tu pouvais me faire et pour ça je t'en veux. T'avais pas le droit de faire ça! Pas après toutes les merdes que t'avais vécu! Tu commençais tout juste à revivre, à redevenir heureux! C'est dégueulasse!
Je me laissai tomber à genoux par terre et le feu qui recouvrait mon corps et l'arbre s'éteignit et mes yeux redevinrent bleu. Comment tu veux qu'on puisse t'oublier? La vie ne sera plus jamais la même sans toi.

-Désolé. Je n'arriverai pas à t'oublier, là tu me demandes l'impossible. La seule chose que je puisse faire pour toi, c'est respecter ton autre volonté et te laisser la liberté que tu recherchais et que personne ne voudra jamais te laisser. Je ne chercherai pas à essayer de te venger d'une quelconque façon puisque c'est ce que tu voulais.

Je finis par me relever et me remis en marche en silence. Je finis par arriver devant deux arbres. Un cerisier japonais et un pommier. J'avais été mis au courant avec Itaku de comment ils avaient été mis là et surtout pourquoi ils avaient été mis là. Il m'avait dit que ce serait son jardin secret à Terrae et qu'il voulait le partager avec les membres de sa famille. Je regardai les arbres avec un sourire en coin.

-Salut belle-soeur, salut le neveux.

Je dégainai mon katana à la lame bleue eau et regardai cette dernière.

-Salut frangin.

S'il y avait bien un endroit où on pouvait encore trouver une partie du piaf, c'était bien dans les lames qu'il avait forgé. Il y mettait toute son âme à chaque fois et pour moi, c'était plus que certain qu'il laissait une partie de son âme dans chacune des lames qu'il avait forgé. Finalement, même mort, il restera toujours présent à travers chacune de ses oeuvres.

-J'avais toujours pas donné de nom à ce sabre. Mais ça y est, je viens de le trouver, en plus il était évident : Akira.

Je m'approchai vers les arbres puis plantai la lame d'Akira au sol, entre les deux arbres.

-Comme ça tu seras près de ta famille. C'est mon cadeau d'adieu.

Je souris à la lame renfermant l'âme de mon frère.

-Je t'aime petit frère.

Je posai le bout de mes doigts sur mes lèvres puis les posai sur la garde du sabre.

-Au revoir Karasu. Au revoir Akira.

Sois heureux et même mort, reste aussi libre que tu le veux.
Je me retournai et pris la direction de l'institut.


-Et merde, il pleut.

Sauf que le ciel ne versait pas une seule goutte d'eau, mais mes yeux oui.
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