Discussion et nouvelle rencontre [PV Usagi, Philos]

Je sursautai légèrement, surpris par cette question.

- Eh bien ... Euh ...

Je ris nerveusement, me passant la main derrière la tête, gêné. Comment est-ce que je gérais l'Institut, hein ?... Des flashs de moi endormi sur mon bureau, ou bien de mes longues balades sur l'île me revinrent. Je déglutis avant de répondre avec tout le sérieux qu'il me restait :

- Je ... délègue beaucoup, toussotai-je. C'est un travail peu intéressant et assez lourd administrativement parlant. Je pense que je vais devoir engager une secrétaire...

... Histoire de ne pas un jour mourir noyé sous mes papiers non signés ...

Je ris devant sa gêne.

- L'administration, de toute façon, ça n'est jamais très amusant, dis-je, compatissante. Mais je suppose que vous faites de votre mieux, et c'est ce qui compte, dis-je en souriant.

Finallement, j'étais plutôt bien en leur compagnie, je commençais à trouver Philos mignon et Etsuko très sympa.

- Pourquoi, je suis donc si prévisible ? demandais-je en immitant Etsuko, quelques minutes auparavant.

Moi qui étais si mal à l'aise quelques instants auparavant, je ne pu m'empêcher d'exploser de rire.

- Tu imite très bien notre directeur, dis-je en essuyant les larmes qui vennaient de remplir mes yeux.

Je vis Etsuko m'imiter, et fis mine d'être vexé.

- Eh ! Un peu plus de respect pour votre directeur, mesdemoiselles, fis-je avant de rire doucement.

Je les regardai, les bras croisés, un sourcil en l'air, faisant mine de les réprimander, mais ne pus garder cette posture que quelques secondes, et soupirai, abandonnant.

- J'imagine que ce qui restait de respect que vous me deviez vient de partir en fumée à l'instant ...

Je me redressais, toujours hoquetant.

- Excusez-moi, monsieur le directeur, c'est moi qui ai commencé, dis-je en tentant de recouvrer mon sérieux.

Voyant leurs réactions simultanées, je ne pus retenir un gémissement de résignation.

- Je vois ... Merci bien, mesdemoiselles, particulièrement toi, Etsuko, qui donne un exemple de non respect qui m'aide énormément ... soupirai-je avec un sourire.

Je fus un peu chquée par sa réaction.

- Non, je suis sérieuse ! dis-je, sincère.

Je hochai la tête pour rassurer Usagi puis me tournai vers Etsuko.

- Quant à toi, continue à détruire mon autorité comme ça et je te colle au plafond pour une durée indéterminée ! ...

Je levai les yeux au ciel.

- C'est bien pour ça que je te menace, je sais qu'il serait impossible de te faire promettre ça ... Mais par contre, le plafond est une idée très accessible.

Je n'arrivais plus à me contenir. J'éclatais de rire, une nouvelle fois.

- Excusez-moi, mais, vous êtes tellement drôles, réussis-je à articuler devant leurs mines ébahies.

Je ris de plus belle.

- Je suis vraiment contente d'avoir fait ta connaissance, dis-je. Enfin, votre connaissance, ajoutais-je en me tournant vers Philos. Mais nous nous étions déjà vu, n'est ce pas ?

Je souris.

- Oui, c'est vrai. Mais on ne peut pas vraiment appeler ça une rencontre. Bien que nous nous soyons déjà vus, nous n'avons pas vraiment fait connaissance ...

Je souris.

- C'est vrai. D'ailleurs, en compagnie d'Akira, j'ai compris pourquoi vous ne mettiez pas de plans. C'est pour nous obliger à aller vers les autres pour demander notre chemin, ainsi nous pouvons faire de nouvelles rencontres, dis-je, assez fière de moi.

Je commençais à comprendre le fonctionnement de l'espris de Philos.

Je regardai Usagi avec un sourire, un peu surpris cependant.

- Personne avant toi n'avait vu les choses sous cet angle ... Je suis content que tu raisonnes ainsi. a vrai dire c'est une des raisons majeures.

... En plus de ma flemme naturelle ...

- Merci en tout cas de voir les faits ainsi. C'est en ne pensant pas comme les autres qu'on trouve ce que les autres ont toujours cherché, dis-je avec un sourire.

Je la regardai un instant.

- Sur ce, mesdemoiselles, si vous le permettez, je vais prendre congé.

Et je m'éloignai, non sans les avoir saluées d'un mouvement de la tête amical, et d'un signe de la main.