J'y vais...j'y vais pas...j'y vais...j'y vais pas... (Philos)

Alors que j'étais tranquillement assis à mon bureau; rédigeant ... non pas un des centaines de papiers importants qui jonchaient mon bureau, mais mon carnet, lorsque des pas dans le couloir interrompirent mes activités. Je relevai la tête, surpris. Je reconnaissais ce rythme cardiaque et cette fréquence de pas, mais ... impossible de l'identifier.

Les pas se stoppèrent devant ma porte. J'attendis un petit moment que la personne frappe à ma porte, mais aucun bruit ne se présenta. Je me levai alors, et partis ouvrir, curieux de connaître l'identité de mon interlocuteur.

J'ouvris alors la porte, découvrant que mon interlocuteur était en réalité une interlocutrice ... et qu'il s'agissait d'Usagi. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres.

- Bonjour mademoiselle. Tu as besoin d'aide ?...

Je m'appuyai contre le chambranle de la porte avec un sourire en coin.

- Donc tu serais venue pour rien ?.. Je ne te reconnais pas.

Je lui souris, comme pour l'encourager.

- Oui, et j'en suis désolé. A ton niveau, la télépathie peut être douloureuse, ou gênante. Mais cela va s'améliorer avec le temps, tu verras ...

Je souris légèrement.

- C'est gentil de t'inquiéter. Et toi, comment vas-tu ?...

Je lui souris.

- Tu m'en vois ravi. Mais ...

J'approchai mon doigt de sous ses yeux.

- Ce sont tes maux de tête qui causent tes insomnies ?...

Je me reculai légèrement, par réflexe, comme piqué au vif. Je lui répondis doucement, un petit sourire aux lèvres.

- A vrai dire, ce n'est pas que je dors mal c'est ... que j'occupe mes nuits à autre chose que du sommeil. Pour tout te dire, je fais des recherches ... Et j'écris aussi, de temps en temps.

Mon regard se perdit dans le vide quelques instants. Tout ça pour une femme... Décidément, je devenais encore plus fou que je n'avais pu l'être autrefois.

Je secouai doucement la tête, ce qui fit voleter quelques mèches rebelles de mes cheveux blancs.

- A vrai dire ... J'écris mes mémoires. Mais je les écris à but purement personnel. En aucun cas ce ne serait pour le publier, ris-je doucement à cette idée.

Je n'imaginais que trop bien la réaction de certains en lisant ce que j'écrivais ...

Je toussotai, gêné par la question. Je n'allais pas lui répondre que je faisais des recherches pour ressusciter la femme que j'aimais, en utilisant l'énergie de Terrae en les mettant tous en péril ... Ça faisait un peu trop, non ?..

- Je fais des recherches sur ... la mort. Et sur l'âme, le corps, ce qui meurt, etc. Des recherches qui se basent autant sur de la théologie que sur de la médecine.

Bon, disons que j'avais juste omis une partie de la vérité.

Je souris légèrement.

- C'est en effet assez intéressant. Mais très prenant.

Je réfléchis un instant.

- Eh bien ... A vrai dire, je ...

Mon regard se perdit un instant dans le vague.

- ... Je me promène souvent.

Je le regardais se perdre dans ses pensées, et je me sentis soudain de trop.

- Ah...

Un nouvel élan maternel etreignit mon coeur, et je luttais pour ne pas le serrer dans mes bras. Argh ! S'il pouvait cesser de prendre cet air vulnérable si craquant !...

Je secouai la tête.

- Je suis désolé. J'ai tendance à me laisser aller. Excuse moi, Usagi.

Je la regardai un instant.

- Tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit ?...

Surprise par sa question, je mis quelques secondes à lui répondre.

- Ah ! Euh...Non, je ne crois pas, merci beaucoup. Je peux vous poser encore une question, tout en sachant qu'elle risque d'être terriblement indiscrète ? demandais-je en le fixant dans les yeux.

J'eus un sourire amusé.

- Je t'écoute.

Bon, il fallait que j'y aille franco, sinon j'allais me trouver tout un tas de raisons pour me dégonfler.

- Que ressentez-vous réellement pour Etsuko ?